Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 14.07.2018 - tony-duret - 2 min  - vu 1677 fois

LE MARTINET Il lui casse le poignet parce qu’elle lui refuse son 3e verre d’alcool

Maître Karim Derbal, avocat de l'accusé. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 1er juin dernier, à l’heure de l’apéritif, Laurent s’apprête à se servir son troisième verre d’alcool quand Hélène, sa compagne depuis cinq ans, le lui interdit...

Et elle a de bonnes raisons, Hélène. Cela fait deux fois en deux ans que Laurent a été condamné pour des violences à son encontre après une soirée trop alcoolisée. Hélas, ce vendredi 1er juin, il est déjà trop tard : la réponse de Laurent est sans équivoque… « Va te faire enc… ! Personne ne m’empêchera de boire ». Au passage, il bouscule sa compagne qui, dans sa chute, se fracture le poignet. C’est elle qui sera obligée de prévenir les gendarmes puisque Laurent, lui, est parti se coucher. Il est même tiré du lit par l’arrivée des forces de l’ordre qui prennent la deuxième salve : « fonctionnaires de merde, justice de merde ! », lance-t-il aux gendarmes.

À la barre du tribunal correctionnel d’Alès où il était jugé en comparution immédiate ce jeudi 12 juillet, Laurent est dans de meilleures dispositions même si, depuis son box, il parvient tout de même à menacer à distance son frère avec son poing.

- Il faut que je me tempère, concède-t-il. Parce que j’aimerais qu’on se remette ensemble.

Le substitut du procureur, Mélodie Fabre, ne croit pas à cette soudaine repentance :

- On a une reconnaissance minime des faits. Il a une absence totale d’empathie pour sa compagne et je considère qu’il existe un risque de renouvellement maximum.

Raison pour laquelle elle demande une lourde peine : deux ans de prison ferme avec la révocation totale d’un précédent sursis. Pour la défense de Laurent, Maître Karim Derbal plaide l’enfance difficile avec des parents alcooliques.

- Il y avait quelqu’un avant l’alcool et c’était quelqu’un de bien. (…) La solution proposée par le ministère public est la pire. Mon client demande un protocole de soins plus restrictif avec des prises de sang régulières.

Mais sa proposition ne sera pas retenue par les juges. Laurent écope d’une dixième condamnation, certainement la plus lourde : 2 ans de prison avec maintien en détention et la révocation de son sursis à hauteur d’un mois, soit 25 mois de prison ferme.

Tony Duret

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