Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 27.07.2018 - veronique-palomar - 3 min  - vu 1590 fois

FAIT DU JOUR Sécurité des citoyens au Grau-du-Roi cet été : effectifs doublés et vigilance accrue

Présentation du dispositif global de sécurité sur la commune et autour du TER à 1 €.
Laurent Rougès, commandant de la gendarmerie départementale expose le dispositif global de sécurité (photo Véronique Camplan)

Sécurité renforcée au départ du train du soir (photo Véronique Camplan)

En été, au Grau-du-Roi, l'afflux des touristes et le fameux TER à 1€ sont autant de raisons qui peuvent mettre en cause la sécurité de la station balnéaire. Thierry Dousset, directeur de cabinet du préfet du Gard, participait hier à une Opération interministérielle vacances (OIV). En fin de journée, il s'est rendu à la présentation de plusieurs dispositifs de sécurité : train à 1€, surveillance de plage, patrouille pédestre… L'occasion d'une présentation du dispositif global de sécurité.

Stations balnéaires sous haute surveillance

Un bonne idée que ce train à 1€ entre Nîmes et le Grau-du-Roi pour permettre aux familles de venir se détendre à la mer pendant la période estivale. Oui mais voilà, revers de la médaille, il permet aux voyous de multiplier les incivilités, pendant le trajet et même au-delà, l'afflux de monde encourageant aussi les vols et autres débordements. Pour lutter contre ces dérives, la gendarmerie nationale, la sûreté ferroviaire composée essentiellement de la Surveillance générale (Suge) et de médiateurs, ainsi que la police municipale, ont renforcé leurs dispositifs et coordonné leurs efforts.

Précautions, dialogues et… répression

Les médiateurs ont le dialogue, leur carrure et leur expérience comme seules armes (photo Véronique Camplan)

Fouille des sacs avant le départ… Une mesure utile puisque cet après-midi, deux couteaux et une bombe lacrymogène ont été trouvés dans des bagages de voyageurs, l'obligation d'être décemment vêtu, une jeune fille a été sommée de mettre un t-shirt sur son haut de bikini, celle de ne pas boire d'alcool pendant les trajets. Autant de mesures de base auxquelles il faut ajouter, le travail de médiateurs qui interviennent à l'intérieur du train et celui de la gendarmerie ou de la police municipale qui sont appelés en cas de problème et peuvent ainsi intervenir de façon répressive aux arrêts. Pour assurer ces services, des renforts conséquents ont été mis en place dans le cadre d'un dispositif global de sécurité. Les agents SNCF interrogés, se réjouissent d'un retour au calme depuis le 10 juillet. "On a plus de familles", affirme l'un d'eux tandis que sa collègue relève l'interdiction salutaire faite à quelques fauteurs de trouble de prendre le train. Retour au calme donc puisque qu'aucun incident majeur n'est à déplorer depuis la mise en place du dispositif complet, mais sous haute surveillance.

Dispositif été : des renforts, de la vigilance et de la concertation

Laurent Rougès, Commandant de la gendarmerie départementale détaille le dispositif global mis en place en été (du 1er juillet au 31 août) au Grau-du-Roi. En préambule il rappelle que pendant cette période la commune passe de 8 000 à 120 000 habitants. Cette année, le Grau-du-Roi a bénéficié d'un renfort supplémentaire de 30 gendarmes qui sont venus grossir ceux des 15 et 12 gendarmes en poste respectivement au Grau-du-Roi et à Aigues-Mortes. Ce renfort s'est effectué sous la forme de deux vagues.

Dans un premier temps, 6 réservistes se sont répartis sur les plages,  la gare et les rues piétonnes, 4 militaires de la police judiciaire sont venus en renfort pour procéder à des enquêtes de fond. L'une d'entre elle, en cours, concerne une bande de voleurs de vélos et ne devrait d'ailleurs pas tarder à aboutir, selon le commandant Rougès. Un effectif complété par 4 motards (il n'y en avait pas un seul sur le secteur), qui concentrent leurs efforts sur la sécurité routière. Pédagogie au programme, centrée sur les conducteurs de deux roues qui devront par exemple veiller à porter des gants devenus obligatoires en plus du casque.

L'uniforme dissuade et les gentils s'en réjouissent … (photo Véronique Camplan)

La seconde vague composée de 16 gendarmes mobiles assurent une mission de surveillance et d'intervention de nuit comme de jour sur le secteur. Parmi eux, 3 réservistes aident les Suge sur la sûreté des trains en partenariat avec la police municipale, 4 réservistes se consacrent aux arrivées et départs des trains jusqu'aux quais et sont présents aux arrêts d'Aigues-Mortes et Vauvert. Ils travaillent aussi avec la vidéo surveillance de la ville. Enfin 4 membres de la BDSP sont plutôt orientés sur la communication avec la jeunesse, du train aux plages.

Un travail qu'assurent aussi les médiateurs de la SNCF, qui avouent se sentir moins seuls et n'hésitent pas, à l'arrivée du train, à aller jusqu'au plongeoir et même au bord de la mer pour rencontrer la police municipale et leur parler des voyageurs qui viennent de descendre du train. Des effectifs plus que doublés, un travail dans la concertation, des gendarmes qui se disent attentifs, l'espoir donc d'un été relativement calme. Néanmoins, le vœu unanime, qu'en amont, comprenons à Nîmes, on procède à un filtrage efficace qui permette de limiter les dégâts.

Véronique Palomar-Camplan

Véronique Palomar

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio