Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.08.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 670 fois

FAIT DU JOUR La canicule : tous touchés, tous concernés, tous responsables !

En reprenant le slogan de la sécurité routière, c'est de cette manière que l'on peut résumer les déclarations de la ministre de la santé, Agnès Buzyn, en visite à Nîmes, ce jeudi.
Photo souvenir pour le personnel de l'Ehpad Korian Mas de Lauze (photo Corentin Corger)

À droite, la ministre serrant la main d4une salariée de la Croix rouge de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Après avoir entendu les messages préventifs pour le passage à 80 km/h tout le mois de juillet, c'est désormais c'est la canicule qui prend la relève. Finalement quand on y regarde bien, on peut mixer les deux. Madame la ministre l'a rappelée, toute la population est touchée par le phénomène de déshydratation mais le Plan canicule est activé pour parer à d'éventuels pics de victimes. 

C'est en fin de matinée qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a démarré sa journée à Nîmes. Une courte visite au centre de la Croix Rouge pour échanger avec le personnel, largement sollicité en cette période. Passage ensuite à l'hôpital universitaire Caremeau pour visiter les urgences du CHU de Nîmes. Avec un tel convoi d'élus, de membres du cabinet ministériel et de journalistes, nous n'avons pas pu pénétrer au cœur des urgences.

Mais en sortant des locaux, la ministre s'est exprimée sur cet épisode caniculaire : "ça va encore durer quinze jours, ne vous stressez pas on a le temps !" ,plaisantait-elle auprès du cameraman de BFM TV. Ce dernier réglait ses comptes avec le journaliste de RTL et le point presse pouvait débuter même si, communication institutionnelle bien bouclée, on n'a rien appris de nouveau hormis une succession de lieux communs. En l'occurrence, sur le front de l'info, tous égaux et aucun risque de fracture sur la canicule !

"La situation est sévère. Cet épisode va se prolonger au minimum pour deux semaines et risque de se répéter dans les années qui viennent", déclarait-elle. Mais 2003 a servi de leçon et elle l'assure, l'État a pris les devants : "on a anticipé avec le Plan canicule. La prévention est active. Les différents établissements sont capables de réagir, je n'ai vu aucun signal de tension."

Le plus dur reste à venir ?

Alors que l'on se préoccupe surtout des enfants et des personnes âgées, Agnès Buzyn a tenu à rappeler que les fortes chaleurs n'épargnent personne. "La canicule touche tous les publics, tout le monde doit se sentir concerné." Elle en profitait pour répéter les conseils de prévention que l'on entend au quotidien. Et en ciblant également les automobilistes lors du chassé-croisé qui s'annonce ce week-end sur le réseau autoroutier de l'Hexagone. Le plus important à retenir est que cette période caniculaire est durable dans le temps. "Les séquelles de la canicule, notamment sur les personnes âgées sont ressenties quelques jours après. Le plus dur reste peut-être donc à venir", explique Martine Ladoucette, directrice de l'hôpital.

Car pour l'instant, même si la fréquentation des patients aux urgences a progressé de 7% depuis mai, l'heure n'est pas à l'alerte générale. "On a des pics de fréquentation de manière très ponctuel. Dimanche dernier, il y a eu environ 300 visites dans la journée." En cas de débordement des urgences, des moyens supplémentaires seront mis en place. "Le problème est humain pas financier. Il y a une difficulté dans le recrutement de personnel hospitalier. On ne peut pas inventer des urgentistes. Mais les hôpitaux s'aident et les moins encombrés peuvent mettre à disposition leurs médecins", détaillait la ministre.

L'autre solution est de mettre tout le monde sur le pont : "on assouplit les modalités de travail, l'ensemble du personnel disponible est mobilisé. On peut également récupérer du personnel des autres services et différer, dans la mesure du possible, certaines activités opératoires", anticipait la directrice du CHU.

Visite dans un EHPAD

Madame la ministre a été très sensible au passage au numérique observée dans cet EHPAD (photo Corentin Corger)

Pour clôturer sa visite dans l'actuel département le plus chaud de France, Agnès Buzyn a fait un passage en coup de vent dans l'Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) Korian au Mas de Lauze à Nîmes. La ministre est restée très discrète et a rapidement visité les locaux. C'est davantage la présence d'outils numériques au cœur de l'univers des personnes âgées qui a été abordée plutôt que la maîtrise de la chaleur. La climatisation fonctionnait bien et l'eau était fraîche.

Le personnel de l'établissement en a profité pour expliciter à la ministre leur nouveau moyen pour faciliter le passage de la personne accueillie, de son domicile à la résidence. Le directeur et un salarié se rendent directement chez le futur résident pour lui présenter l'Ehpad dans le but d'établir un premier lien et d’effectuer la transition en douceur. L'objectif est que la personne ait déjà des têtes familières lors de son arrivée en maison de retraite.

Clap de fin pour Madame la ministre (photo Corentin Corger)

17h31, il est déjà l'heure pour la ministre de la Santé de repartir par les airs. Attention, même en avion on n'est pas à l'abri d'un coup de chaud !

Corentin Corger

Corentin Corger

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