Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 11.08.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 933 fois

FÊTES VOTIVES Une journée "à l'ancienne"...

Le Cailar est le village typique d'une Camargue apprivoisée qui s'est faite avec l'Homme à ses côtés. Hommage de fête, la journée à l'ancienne.
Les premiers habillés (Photo Anthony Maurin).

Le Cailar (Photo Anthony Maurin).

Durant l'été, nous vous proposons de nous arrêter sur chaque moment phare qui constitue une journée de fête votive. Place aujourd'hui à la journée "à l'ancienne", un must. Nous nous sommes rendus du côté du Cailar.

Aïe... Au Cailar, on ne plaisante pas avec la fête ! Chaque année durant près de dix jours, le village se transforme. C'est certainement encore plus vrai cette année avec les travaux qui parsèment les rues du bourg gardois. Une ambiance de far-west règne en début de matinée.

Le Cailar en travaux a des airs de far-west (Photo Anthony Maurin).

Les rues sont vides. Les festaïres décollent leurs paupières. Les vieux sortent s'aérer et en profitent pour attaquer la tambouille tandis que les plus valeureux s'habillent pour aller au pré. Au pré des Demoiselles pour le grand départ de la journée à l'ancienne. D'ailleurs, avant le départ, c'est le petit déjeuner qui vaut le détour !

Le premier rendez-vous est celui des attelages. Non loin du cimetière, la journée démarre sur de bonnes bases. " Je me suis levé. J'ai pris mon Perrier à Aimargues et je suis venu tranquillou ", note Rudy, qui rejoint Francis. " On va aller au pré. On va bien déjeuner. On boira l'apéro et on suivra jusqu'aux arènes. Après on ira manger ! ", confirme l'ancien cailaren. Pourquoi autant de personnes viennent-elles alors ? " Ils viennent s'empéguer pardi ", avoue Rudy.

(Photo Anthony Maurin).

" Nous sommes arrivés à 7h. On a fait le feu. On a les habits dans le coffre de la voiture pour tout à l'heure. Là, on va faire griller quelques saucisses, manger du pâté, des couennettes, boire un peu de vin et c'est parti ", lance un habitué qui a pris soin de venir tôt pour se garer à l'ombre.

Rudy et Francis, un couple moderne pour une échappée belle (Photo Anthony Maurin)

Plus les gens arrivent, plus les tenues se font surannées. Par le passé, il y avait encore plus de costumes arborés mais aujourd'hui, l'honneur est sauf et la fête est belle. Certains viennent comme s'ils vivaient dans les années 1920, d'autres sont plus attachés à la fin du siècle précédent mais pour la plupart, le costume n'est qu'un accessoire et on fait avec... ou sans.

Certains vivent mieux que d'autres cette journée à l'ancienne. Encore merci pour la saucisse, le pâté, les couennettes et pour le reste ! (Photo Anthony Maurin).

Pour Sophie, une jeune fille de Vauvert, " on n'est pas là pour être parfait ! On est venus tous ensemble pour s'amuser. On s'est déguisé mais tout n'est pas au top. On s'en fout un peu, l'essentiel c'est de participer ". Et c'est le cas. " Par contre, on est là depuis deux heures, on mange et on boit mais il n'y a pas de toilettes... Comment on va faire ? ", lui demande une copine. " Et ben comme toujours ! Comment crois-tu qu'ils faisaient il y a 10 000 ans ? Bon, l'avantage d'ici, c'est que tu peux te mettre derrière une voiture ", conclut la plus maline.

Une famille au top (Photo Anthony Maurin).

La journée à l'ancienne, on la vit comme on peut, comme on veut. Avant le départ, la BAC, la "brigade anti canicule" arrive. Une petite voiture à pédales, une citerne d'eau, un tuyau salvateur et quelques jeunes qui déconnent dans la bonne humeur la plus totale. Un peu d'eau n'a jamais fait de mal à personne... sauf si l'on noie le Ricard !

La BAC arrive (Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Dans les arène, des places sont réservées aux anciens du Cailar (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio