Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 12.08.2018 - tony-duret - 3 min  - vu 709 fois

FAIT DU JOUR À Barjac, c’est l’année de la chine !

« Barjac, c’est la foire qu’on ne peut pas rater ». Ce témoignage d’un brocanteur illustre l’importance de la foire aux antiquités et à la brocante de Barjac qui se tient deux fois par an - à Pâques et pour le 15 août - et qui existe depuis le début des années 70.

Il en est sûr, il est là depuis la première édition. Une fois de plus, Norbert est venu de Nîmes pour poser ses costumes de théâtre dans les allées de la foire de Barjac. Avec ses robes et habits d’un autre temps, le stand du Nîmois dénote au milieu d’étals plus classiques. « C’est super bien cette foire, c’est très bien organisé », lance-t-il depuis sa chaise tout en faisant attention aux clients qui ralentissent à hauteur de son petit commerce sporadique. Jusqu’au 15 août, Norbert espère évidemment vendre le plus de vêtements possibles, mais il a conscience qu’il n’écoulera pas l’ensemble de son stock et pour cause : « J’ai 32 000 pièces ! », sourit-il avant de faire sa pub : « Mais si un marchand veut bien tout me reprendre, je suis vendeur. Je ne vous donne pas mon numéro parce que je vais être harcelé, mais si ça intéresse quelqu’un, qu’il vienne me voir sur la foire ! » L’annonce est passée…

Les costumes de théâtre de Norbert. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Henri et Maria, eux, possèdent un peu moins de pièces que Norbert, mais ont quasiment la même ancienneté à Barjac. « On vient depuis trente ans, c’est ma 62ème foire », confie Maria. Si ces Toulousains sont fidèles à cette commune du nord du Gard qui borde l’Ardèche, c’est « parce que la région est très agréable », « parce que l’on peut déballer dans les rues » et qu’enfin « la clientèle est composée de marchands et de particuliers ». Maria précise : « Il y a plusieurs foires comme celle-ci en ce moment, du coup ça draine des marchands qui viennent de l’étranger ». Et heureusement si l’on en croit la brocanteuse qui vend toutes sortes d’objets (du « généraliste », comme elle dit) parce que les temps sont un peu plus durs que dans le passé : « je trouve qu’il y a une désaffection des brocantes. Les jeunes sont plus branchés design et puis il y a Internet qui nous fait mal. Financièrement, c’est plus compliqué qu’avant ».

Maria et Henri sur leur stand. Photo Tony Duret / Objectif Gard

« Une vraie tendresse pour Barjac »

Claudine, une autre commerçante venue de Besançon, est du même avis : « c’est vrai que c’est plus calme. On emporte des produits, mais on ne sait pas ce qui va partir ». Fidèle du salon depuis 5-6 ans, la Doubiste qui fait dans l’art contemporain, le bibelot et l’horlogerie - « ce qui est normal quand on vient de Besançon » – apprécie énormément l’ambiance qui règne à Barjac : « On rencontre des gens de partout. Je me suis fait des amis Belges. Rien que pour ça, elle est bien cette foire ».

Dans les allées de la foire de Barjac. Photo Tony Duret / Objectif Gard

René aussi vient pour l’ambiance. Et un petit peu aussi, disons-le, pour vendre quelques objets. Venu de Millery, une commune située entre Lyon et Vienne, il fréquente la foire de Barjac depuis 1975 : « j’ai commencé en tant que chineur et depuis huit ans, je suis passé de l’autre côté ». Aujourd’hui, il vend du mobilier industriel : « ça marche fort », reconnait-il, notamment grâce aux étrangers, nombreux, « qui meublent leur résidence secondaire ». Mais peut-être encore plus que pour les affaires, l’homme est attaché à cette foire : « j’ai une vraie tendresse pour Barjac. Il y a un côté sympa qu’on ne retrouve pas partout. On est une vingtaine de copains, des habitués, et on mange ensemble régulièrement… Bref, pour plein de raisons, Barjac, c’est la foire qu’on ne peut pas rater ! » D’ailleurs, peu la rate : ils sont en moyenne 430 exposants de toute la France à venir à Barjac. Quant aux chineurs, ils sont plusieurs milliers que ce soit à Pâques ou pour le 15 août. Il vous reste donc encore quelques jours pour repartir avec un fauteuil Louis XIV, un crâne, des vis, des pipes, une carte de l’Inde à l’échelle 1/4 000 000ème ou les 32 000 costumes de théâtre de la collection de Norbert !

Tony Duret

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