Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.09.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 949 fois

LE 7H50 de Jérôme Talon : "On ne peut pas faire cavalier seul"

Le référent d'"En marche !" a accepté de se pencher sur l'actualité du parti présidentiel, en butte localement à des dissensions préjudiciables à son unité et à ses ambitions électorales.
Jérome Talon, référent d'En Marche ! dans le Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Après nos révélations dans notre rendez-vous dominical Ça reste entre nous, le référent LREM (la République en marche !) dans le Gard, Jérôme Talon, a accepté de répondre à nos questions. Il est l'invité du 7h50.

Objectif Gard : Qu'est-ce qu'il se passe chez les Marcheurs du Gard, la crise couve ?

Jérôme Talon : Je ne crois pas. Vous parlez peut-être de Nîmes et depuis le début, je le dis, il faut que les responsables s'arrangent entre eux. On ne peut pas faire cavalier seul, car à la fin, on se cassera la figure. Le message ne semble pas passer avec tout le monde apparemment...

Il semble y avoir deux positions irréconciliables. Ceux qui veulent s'ouvrir vers d'autres partenaires et ceux qui s'y refusent...

Mais c'est dans l'ADN de La République en marche ! de travailler avec tout le monde. Nous ne sommes pas là pour exclure mais pour inclure. Comment pensez-vous que l'on a gagné la Présidentielle puis les Législatives ? On ne gagnera pas en étant en vase clos. La consigne est claire : pour toutes les villes de plus de 9 000 habitants nous devons créer les conditions du rassemblement. Ce sera le cas à Nîmes mais aussi à Alès ou encore à Bagnols. Et d’autres villes du Gard seront également concernées. Mais avant de se mettre d'accord avec d'autres partenaires, il faudrait déjà que l'on soit d'accord entre nous.

L'élection municipale est dans 18 mois. Ces conflits au sein de votre mouvement témoignent aussi des forts enjeux sur Nîmes. Pourquoi ne pas trancher plus rapidement ?

Ce qui justifie notre travail pour cette élection, à ce stade, c'est le programme et nos projets pour les Nîmois. La désignation de la tête de liste arrivera en 2019. Pas avant. Ce n'est pas aujourd'hui que nous allons décider si, oui ou non, nous mettons en oeuvre un rapprochement avec Yvan Lachaud ; pour parler clairement. Ce n'est pas la peine de s’exciter tout de suite. Nous avons le temps. Et je vous rappelle que sur une liste, ce n'est pas qu'un seul nom mais 55 qui doivent être choisis. Alors, il est certain qu'il y aura des déçus. Mais aussi des gens qui vont nous rejoindre suite à ce choix. Je vous le répète une nouvelle fois : chaque chose en son temps.

Dimanche prochain, votre fête départementale ne rassemblera pas les foules. Gabriel Attal, le député de la 10ème circonscription des Hauts-de-Seine sera au abonné absent. Vous confirmez ?

Vous verrez dimanche lors de notre rentrée politique. Nous avons à ce stade 170 personnes inscrites. Cela représente 12% de nos adhérents répertoriés dans nos comités locaux. Je trouve que c'est déjà très bien que toutes ces personnes se déplacent.

Est-ce que cette désaffection au niveau local est la conséquence de l'été difficile du parti présidentiel ?

Il y a des résultats qui tardent à venir, c'est indéniable. Les Français sont impatients car ils ont mis beaucoup d'espoir en Emmanuel Macron. Mais je suis confiant. Je fais confiance également aux parlementaires gardois pour mener à bien leurs projets chacun dans leurs thématiques. ll faut se serrer les coudes derrière le gouvernement et notre Président. Le jugement de cette politique aura lieu en 2022, pas avant. Les élections intermédiaires (Européennes, Municipales...), les partis d'opposition en feront vraisemblablement une élection de sanction mais cela n'a strictement rien à voir.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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