NÎMES Prison ferme et inscription au fichier des délinquants sexuels pour l'ancien musicien des Gypsies
" Il était jusqu'aux faits extrêmement connu. Il a tout perdu", estime Maître Jean-François Corral, l'avocat d'Alain Bourguet, alias Babato, l'ancien musicien du groupe de " Chico et les Gypsies".
Juste après la tentative d'agression sexuelle survenue dans les toilettes du magasin Décathlon à Nîmes, le 15 août 2016, tout allait pour le mieux dans le monde musical de Babato. Des tournées à travers le monde, des concerts permanents, une vie de prestige. "Puis tout s'est écroulé", affirme -t-il à l'audience avec des trémolos dans la voix en pensant au mal qu'il a pu faire "à la victime, à sa femme et sa famille. Je vis un cauchemar, je me dégoûte, je demande pardon", affirme le prévenu aux allures de pilier de rugby.
Babato, 40 ans, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour " tentative d'agression sexuelle". S'il avoue l'agression, il nie totalement le caractère sexuel. "Mais monsieur pourquoi êtes vous entré dans les toilettes des dames", demande Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel. "je fais toujours ça, depuis longtemps, je crains les toilettes des hommes car ils pissent partout", répond le mis en cause qui affirme qu'il avait des soucis avec son épouse au moment des faits et qu'il a cru un instant voir son épouse sortir des toilettes.
"Une jeune femme néerlandaise de 26 ans, qui va lutter de toutes ses forces face à un homme de 130 kilos. Une femme courageuse, qui va crier, qui va hurler, qui va le mordre", affirme Maître isabelle Mimran pour la victime. La pénaliste nîmoise met en avant le calme après l'agression du prévenu. "Il sort des toilettes et il explique tranquillement qu'il s'est trompé, que cette femme est folle et qu'elle l'a agressé".
"Il ment en permanence, il y a de nombreuses déclarations contradictoires. Il affirme qu'il était dans un état second au moment de l'agression, mais quelques secondes après il met en place une stratégie de défense et accuse même la victime de l'avoir agressé", estime la substitut Virginie Marceau.
"Dans ce dossier, il n'y a rien à caractère sexuel. On veut essayer de rendre un visage dégoûtant à mon client. Babato, tout le monde parle de lui. Un homme extrêmement connu dans le monde de la musique, un garçon gentil pour tous les gens qui le connaissent. Moi depuis deux ans je ne vois qu'un homme détruit", affirme son conseil, Maître Corral.
Babato a été licencié juste après les faits par Chico, le responsable du groupe " Chico et les Gypsies" qui a confié dans la procédure qu'il était ambassadeur de l'Unesco et qu'il ne pouvait pas tolérer des violences sur les femmes. En plus l'ex-musicien a désormais un casier judiciaire puisqu'il écope de 18 mois dont 6 fermes qu'il effectuera sous bracelet électronique. Il est de plus inscrit au fichier des délinquants sexuels.
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