Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 10.09.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 548 fois

FERIA D'ARLES Clôture cornue mais sans oreille

Belle corrida de Baltasar Iban pour Emilio de Justo, Juan del Alamo et Juan Leal. Le prix du meilleur picador est allé à Juan Francisco Peña.
Le quatrième toro de Baltasar Iban (Photo Anthony Maurin).

Emilio de Justo (Photo Anthony Maurin).

La feria d’Arles, édition Riz 2018, aura été courte, très courte. Deux corridas dont une goyesque.

Si la course inaugurale a été triomphale pour deux maestros, celle de clôture fut quelque peu plus hermétique. Moins de monde dans les gradins et trois toreros modestes mais trois bonhommes incontestablement sérieux.

Premier à s'élancer, Emilio de Justo. Arrivé en voiture à 5h du matin ce dimanche à Arles, il venait aussi y faire sa présentation. Tête nue au paseo, l'aficion locale attendait de Justo avec ferveur et espoir. Il faut dire que le monsieur a brillé cette année ! Pour son premier duel, il saluera au tiers après avoir pris la peine de réaliser une faena sur mesure pour laquelle le public s'est régalé. Le toro a lui aussi montré de belles dispositions. Après avoir fauté lors d'une mise à mort interminable, près de 20 coups de descabellos après quatre envois à l'épée, le torero a reçu quelques applaudissements de remerciement pour le travail accompli au préalable.

Juan del Alamo (Photo Anthony Maurin).

C'est à partir de là que la course s'est refroidie. Juan del Alamo y fut pour quelque chose avec une faena sans grand intérêt et fade. Bien dommage... Le toro était un brave qui n'offrait aucune opportunité avec l'étoffe rouge.

Juan Leal (Photo Anthony Maurin).

Celui qui a su réveiller la foule n'était autre que le matador du cru. Le régional de l'étape, Juan Leal. Une entame de faena dans le dos, comme à son habitude, avec un ultime aller-retour de folie durant lequel le piéton a téléguidé son adversaire pour qu'il passe à quelques millimètres des artères. Courte en durée mais intense en réalité, sa faena s'achèvera par trois bernardinas resserrées avant de rater le coche aux aciers.

De retour en piste, Emilio de Justo ne faillit pas et confectionne un morceau de faena. Son toreo est clair, ses terrains sont sûrs et ses connaissances font le reste mais là encore, point d'oreille mais un petit salut.

Emilio de Justo (Photo Anthony Maurin).

Juan del Alamo, toujours pas dans son assiette dans ces arènes d'Arles, n'a rien montré de mieux que lors de sa première opposition. Toujours sans intérêt, constamment sur le reculoir ou dans l'esquive facile, l'Espagnol avait pourtant si bien commencé les genoux plantés en terre...

Juan del Alamo (Photo Anthony Maurin).

Silence pour finir cette corrida et donc cette feria. L'Arlésien Juan Leal a été mis en échec par le sixième exemplaire de Baltasar Iban qui avait envoyé une course sérieuse et plaisante dans la sous-préfecture des Bouches-du-Rhône. Un manque cruel d'espace, une lidia désordonnée et des piques peu appréciables. Dommage, encore.

Juan Leal (Photo Anthony Maurin).

Le cinquième toro sous le fer du picador Juan Francisco Peña qui a remporté le prix de la meilleure pique (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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