Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 17.09.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 710 fois

GRAND AVIGNON L’opéra a commencé sa mue

Deux ans de travaux pour mettre aux normes, restaurer et réinventer.
La salle à l'italienne (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le député Jean-François Cesarini, le vice-président du Grand Avignon ,Georges Bel, le président du Grand Avignon, Jean-Marc Roubaud, et le maître d'oeuvre des travaux, Vincent Speller, ce vendredi matin lors d'une visite de l'opéra du Grand Avignon (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’opéra du Grand Avignon, sis à côté de la mairie d’Avignon, est en plein travaux, autant à l’extérieur, où un imposant échafaudage encage l’édifice, qu’à l’intérieur où tant la salle que les coulisses et les locaux techniques sont en pleine métamorphose. Une visite était organisée ce vendredi matin en compagnie des élus.

L’extérieur d’abord, où les façades et la toiture vont être refaites. Une entrée pour les personnes à mobilité réduite va être disposée côté rue Molière à proximité d’une entrée vers une nouvelle salle basse de 90 places, et le disgracieux local technique suspendu va être démoli. De l’autre côté, rue Corneille, une large baie permettant la livraison et l’accès aux décors va être réalisée, afin d’en finir avec les fréquentes perturbations de la circulation de cette artère fréquentée du centre-ville.

À l’intérieur, tout change

Côté rue Racine, à l’arrière de l’opéra, la façade va être débarrassée de bon nombre d’ajouts, comme l’escalier de secours métallique et enfin, la façade de la place de l’Horloge va être restaurée à l’origine. Les éléments de décors en pierre vont également être refaits.

La façade place de l'Horloge (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

À l’intérieur, tout change. La salle à l’italienne, qui date de 1843 va subir « un travail de restauration pour redécouvrir ses décors, dont son plafond somptueux », explique le maître d’oeuvre Vincent Speller. Le confort et l’acoustique vont également être entièrement repensés : « avant, la jauge était de 1 200 places, dont 400 ne voyaient rien, affirme le maître d’oeuvre. On a pris le parti de réduire le nombre de places et d’améliorer le confort. » Ainsi, la jauge passera à 950 places, où chacun verra et entendra le spectacle. Un progrès, donc.

Par ailleurs, les travaux vont tenter de remédier à une particularité de l’opéra avignonnais : « une grande salle mais un espace d’accueil du public ridiculement petit, explique Vincent Speller. Nous créons des espaces complémentaires pour les entractes, ainsi que celle nouvelle salle cabaret en sous-sol. » La cage de scène va être refaite et rendue plus accessible, comme les coulisses. L’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite sera garantie pour les niveaux du parterre, de la deuxième galerie, du foyer et de la salle basse.

Pour l’heure, le désamiantage et le curage du bâtiment sont achevés, et la phase de démolition et de reprise des structures, qui va durer plus longtemps, va démarrer d’ici la fin de l’année. Suivront quinze lots de second oeuvre. Pour l’heure, une cinquantaine de personnes travaillent sur le chantier, « mais on va monter en puissance en 2019 », affirme le chef de projet pour le Grand Avignon, Gilles Bernardon.

« C’était un vrai pari »

Dans la salle nimbée d’un écho inhabituel, le président du Grand Avignon, Jean-Marc Roubaud, a rappelé le chemin parcouru, lorsqu’à son élection en 2014 « nous nous sommes posés quelques questions douloureuses sur le devenir de l’opéra. Nous n’imaginions pas une telle décrépitude et nous ne l’avions pas prévue dans le budget », d’autant qu’il y en a pour 17 millions d’euros hors taxes. Qu’à cela ne tienne, « on ne s’est pas démontés et nous sommes arrivés à monter un financement avec des aides de l’État et on l’espère du Département », poursuit le président, avant de se féliciter de l’opéra Confluence, qui prend le relais pendant les travaux et « qui donne satisfaction aux spectateurs et aux professionnels du spectacle. »

« C’était un vrai pari », souligne le vice-président à la culture Georges Bel. « L’opéra doit être le vaisseau amiral de la culture avignonnaise et au delà, il doit rayonner sur le Grand Avignon et sur la Grande Provence », estimera pour sa part le député de la première circonscription de Vaucluse Jean-François Cesarini.  L’opéra rénové doit être livré au printemps 2020, soit « un immense entracte dans la continuité de la vie de ce site magnifique », estimera poétiquement Vincent Speller.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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