Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.09.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1092 fois

GARD La police aux frontières « modeste et déterminée »

Ce matin à Nîmes, Thierry Assanelli, directeur de la zone sud de la police aux frontières a participé à l’accueil des 34 policiers supplémentaires affectés au CRA (Centre de rétention administratif).
Thierry Assanelli, directeur de la zone sud de la police aux frontières. Une zone allant de Nice à Perpignan, en passant par Toulouse (Photo : Coralie Mollaret)

Objectif Gard : D’où proviennent ces 34 agents supplémentaires et à quoi vont-ils servir ?

Thierry Assanelli : Ce sont essentiellement des mutations. Le gouvernement devra pallier leur absence sur leurs anciens postes. La majorité sont des policiers. Il y a aussi quelques personnels administratifs et techniques. Ces renforts permettront d’intensifier la lutte contre l’immigration illégale. Ça passe par l’arrestation de personnes en situation irrégulière, la lutte contre la fraude des documents, le maintien des clandestins dans le centre de rétention, l'accompagnement lors des audiences au tribunal et bien sûr, la reconduite aux frontières.

Objectif Gard : Pourquoi le CRA de Nîmes a-t-il besoin de ces nouveaux effectifs ?

Il y a une volonté de la part du gouvernement de renforcer la lutte contre l’immigration illégale, à travers notamment la nouvelle loi Asile et Immigration. Avec ces renforts, l’effectif gardois du SPAF (Service de la police aux frontières) est porté à 145 agents, dont 120 pour le CRA et 25 pour les services d’enquête du SPAF. Si durant un temps certains ont voulu supprimer le centre nîmois, force est de constater qu’aujourd’hui il tient une part essentiel pour les reconduites à la frontières, puisqu’il est situé à mi-chemin entre l’Espagne et l’Italie.

La nouvelle loi Asile et Immigration prévoit notamment l’allongement de la durée de rétention administratif à 90 jours…

C’est exact. D’ailleurs je n’aime pas le terme rétention. Puisqu’on ne veut pas les retenir mais les faire partir. Cet allongement de la durée permettra de laisser plus de temps aux autorités locales - celles des pays dont sont issus les clandestins - pour mener leur enquête. Celles-ci servant à prouver que le clandestin arrêté est bien un ressortissant du pays.

Seul problème : ces pays ne jouent pas toujours le jeu… Ils ne délivrent pas systématiquement les laissez-passer pour la reconduite à la frontière. Finalement, la police aux frontières ne peut pas tout.

Je le dis toujours, la police aux frontières doit être modeste et déterminée. Après, bien sûr que ça se joue au niveau national, dans le cadre d’un renforcement des liens diplomatiques avec les pays concernés.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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Coralie Mollaret

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