Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 08.10.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 746 fois

NÎMES Mobilisation : contre les violences faites aux femmes et pour sauver l'Aquarius

Au total plus de 300 personnes ont répondu présent, à Nîmes, à la mobilisation nationale et européenne contre les violences faites aux femmes et pour sauver le navire Aquarius.
Sarah brandit fièrement le dessin fait par son fils de de 7 ans Maxime, présent à la manifestation (photo Corentin Corger)

À droite, en rose, Françoise Fabre-Roussy, délégué régionale d'Europa Donna avec les membres de Via Femina Fama (photo Corentin Corger)

À Nîmes, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l'appel national concernant la lutte contre la violence faite aux femmes et le sauvetage de l'Aquarius, actuellement bloqué à Marseille. Retour sur ces deux rassemblements. 

C'est à l'Esplanade Charles de Gaulle que s'est ouvert, cet après-midi, le bal des mobilisations. Une quarantaine de personnes réunie pour dénoncer les violences faites aux femmes. Un rassemblement national lancé par l'humoriste et actrice Muriel Robin après une tribune publiée dans le JDD accompagnée de 87 autres personnalités. Sous le titre : "sauvons celles qui sont encore vivantes". À Nîmes, ceux sont notamment le Cidff (Centre d'information des droits des femmes et de la famille) de Nîmes et l'association Via Femina Fama qui se sont occupés d'organiser l'événement.

"Un an de combat c'est rien. Il faut beaucoup de temps à ces femmes pour sortir de ces violences. Elles n'osent pas et nous on propose une main tendue pour les aider", martèle Hélène Hordacq, présidente de Via Femina Fama. Une mobilisation qui a du sens puisque les membres de l'association ont pris contact avec des personnes qui ont besoin de soutien. Également présente, Françoise Fabre-Roussy, déléguée régionale d'Europa Donna, une association qui lutte contre le cancer du sein. "Des recherches ont montré que le stress lié aux violences augmentait le taux de cortisone et diminuait les défenses immunitaires", explique t-elle. Il existerait donc un lien indirect entre la violence subie et la propension à développer un cancer.

Des femmes qui souhaitent une meilleure application des textes de lois, "il y a une violence institutionnelle. C'est au monsieur à quitter le foyer et non pas à la femme et aux enfants", poursuit Françoise Fabre-Roussy. La lutte se poursuit. En France, tous les trois jours, une femme meurt de violences conjugales.

Sauvons l'Aquarius à la Maison carrée

Plus de 250 personnes mobilisées en faveur de l'Aquarius devant la Maison carrée à Nîmes (photo Corentin Corger)

Un boulevard plus loin, en l’occurrence le Victor-Hugo, entre 250 et 300 personnes mobilisées pour une autre noble cause. Faute de pavillon, le navire Aquarius qui vient au secours des migrants doit rester à quai à Marseille. L'ONG (Organisation non gouvernementale) SOS Méditerranée a appelé les citoyens de toute l'Europe à former une vague orange, en hommage à la couleur des gilets et des bouées de sauvetage.

À Nîmes, sous la houlette d'une dizaine d'associations (États généraux de la migration, Ligue des droits de l'homme...) quelques tee-shirts, gilets de chantier et traits aux feutres sous les yeux pour répondre au "dress code" du jour. La suite des opérations de sauvetage du navire humanitaire sont menacées car le Panama a annoncé son intention de retirer son pavillon au bateau. L'ONG demande aux "États en Europe à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre à l'Aquarius de repartir au plus vite." 

Parmi les militants, des personnalités politiques comme l'ancien maire communiste de Nîmes (1995-2001), Alain Clary ou encore Vincent Bouget, secrétaire départemental du Parti communiste français. Mais également, bien sûr, des anonymes comme Sarah : "ça me semble inhumain de ne pas laisser repartir le bateau. Tout simplement !". La jeune femme est venue accompagnée de son petit garçon de sept ans, Maxime, qui s'engage à sa manière en dessinant.

Malgré l'arrêt du navire, les tentatives de rejoindre l'Europe, ne s'arrêtent pas malheureusement. En deux ans et demi, SOS Méditerranée dit avoir secouru 29 523 personnes dont 23% sont des mineurs.

Corentin Corger

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