Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 07.10.2018 - abdel-samari - 4 min  - vu 3777 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Impair et maire. Notre beau département compte pas moins de 353 communes, et donc autant de maires. Difficile, voire impossible de les connaître tous. On ne jettera donc pas la pierre au président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Gard, (CCI), Éric Giraudier, qui a gentiment gaffé la semaine dernière à l’occasion d’un point presse dans le beau village de Goudargues, dans la vallée de la Cèze. Arrivant en retard à ladite conférence alors que le maire, Fred Mahler, s’était absenté, le président de la CCI a fait oeuvre de politesse républicaine en ayant un mot pour celui qu’il pensait être le maire. « On respire bien à Goudargues » a-t-il donc cordialement lancé à… Pierre Petigny, sous-directeur de la Sécurité sociale des indépendants du Languedoc-Roussillon, lequel s’est trouvé quelque peu gêné au moment de révéler qu’il n’était pas l’édile goudarguais. S’il y eu erreur sur la personne, ne retenons que l’essentiel : il est vrai qu’on respire bien à Goudargues.

Julien Devèze démissionnera. Selon nos informations, le directeur de cabinet du président Lachaud à Nîmes métropole envisage sérieusement de se présenter aux Municipales en 2020 sur la future liste conduite par Yvan Lachaud. Mais pour cela, il doit rendre son tablier à l'Agglo six mois auparavant comme l'exige la loi. Après près de 20 ans passé en tant que collaborateur d'élus puis, un temps, comme conseiller régional, Julien Devèze a bien l'intention de se mettre sur le devant de la scène pour pouvoir s'exprimer publiquement sans contrainte et prendre des responsabilités dans ses domaines de prédilection comme le développement économique. La campagne n'a pas démarré que déjà Yvan Lachaud va devoir reformer son cabinet. Mettre la charrue avant les bœufs ? Assurément. Attention, le réveil risque d'être brutal !

La commémoration des inondations fait plouf ! Ce mercredi, se tenait la commémoration des inondations meurtrières de 1988 à Nîmes. Des pluies torrentielles qui avaient causé la mort de 11 personnes, sinistré quelque 45 000 Nîmois et engendré quelques 700 M€ de dégâts. À Nîmes, certains se souviennent encore des paysages chaotiques façonnées par l’eau, notamment dans le quartier Richelieu. Sur le square Antonin, les représentants de toute la presse locale et même nationale avaient fait le déplacement. Tous étaient prêts à dégainer les directs pour rappeler ce tragique souvenir… Hélas, la cérémonie n’aura durée qu’une vingtaine de minutes. Juste le temps pour le maire de Nîmes et le préfet du Gard de prononcer leur discours avant de déposer une gerbe sur une petite stèle aménagée près du quai de la Fontaine. On aurait aimé entendre des témoignages d’habitants, de victimes. On aurait aimé entendre l’ancien maire, Jean Bousquet, qui a accueilli le président de la République de l’époque à Nîmes, François Mitterrand. Quel dommage ! L’histoire d’une ville scelle l’unité de ses habitants. Elle permet aussi (et surtout) de se rappeler ô combien les travaux de prévention sont indispensables à notre sécurité… même s’ils ne se voient pas !

L'infirmière Chapelier soigne sa gauche… et sa droite ! Nouvelle en politique, la députée de la 4e circonscription sait bien s’entourer. Juste après les élections, Annie Chapelier a récupéré la socialiste Caroline Fabre, jusque-là attachée parlementaire du député socialiste de la 5e circonscription, William Dumas. En mai, l'élu a embauché Priscilla Salelles pour pallier le départ de sa collaboratrice Anne-Laure Gibelin-Reynier, avec qui les relations n'étaient plus au beau fixe. Diplômée en droit public, la jeune femme de 24 ans est aussi une ancienne adhérente des Républicains. Un coup à gauche, un coup à droite... Tiens, Annie Chapelier imite Olivier Gaillard !

La Gare de Manduel à l'encan ! Après la fédération socialiste et la caserne des pompiers de Saint-Geniès-de-Malgoirès, un petit malin a mis en vente, le 2 octobre, la gare Nîmes-Pont du Gard sur le site Internet du Bon Coin. Prix d’appel : 1€. Un coût bien moindre que les 95 millions d’euros prévus en réalité par les différents partenaires (État, SNCF, Région, Nîmes métropole). Le petit malin en question c’est le socialiste Jérome Puech, opposé à la création de cette gare excentrée. Pour les personnes éventuellement intéressées par le rachat de la gare, sachez que l’annonce fantaisiste a tout bonnement disparue, le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud, ayant très certainement signalé cet abus.

Les compensations GEMAPI à l'arbitrage du préfet ? C'est une des solutions qu'aurait trouvé Nîmes métropole pour s'éviter une énième polémique avec la ville centre. Pour rappel, la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) est une compétence confiée aux intercommunalités depuis la loi Notre de janvier dernier. Dans ce cadre, l'Agglo nîmoise doit trouver les moyens de financer l'ensemble des travaux s'y référant. Elle doit donc mettre en place une compensation versée par l'ensemble des communes composant la Métropole. On se rappelle qu'il y a près d'un an, les modalités de calcul de Nîmes métropole pour les Zones d'Activité n'avaient pas été du goût de tout le monde. Nîmes métropole anticipe donc toute nouvelle tension mais prend le risque d'une compensation défavorable qui conduirait fort probablement à la mise en place d'une fiscalité nouvelle, recommandée par l'État et demandée par les élus de l'Agglo. Yvan Lachaud s'y refuse. Jusqu'à quand ?

Bonus : Médiapart explose la candidature de Nîmes à l'Unesco. C'est par un titre ravageur "Nîmes, la Rome artificielle" et un résumé d'article tout aussi malveillant :  "La municipalité botoxée de Nîmes s'est faite tartée par le conseil international des monuments et des sites (ICOMOS). Ce qui ressort du rapport, c'est un dossier surfait et des aménagements qui ne respectent pas le patrimoine historique de la ville. L'instance de labellisation a tendu un miroir dont le reflet révèle en demi teinte les intérêts privés que s'efforcent de servir le pouvoir mayoral" que l'un des blogs du pure player Mediapart a décidé de s'acharner sur la candidature nîmoise à l'Unesco. Cette analyse de l'échec nîmois qui aurait pu faire sens, laisse de marbre face à une vision aussi caricaturale qu'orientée. Mediapart (même s'il s'agit d'un blog apparenté au site Internet d'informations) nous avait habitué à mieux.

La Rédaction

Abdel Samari

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