Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 11.10.2018 - corentin-corger - 2 min  - vu 377 fois

SÉCURITÉ ROUTIÈRE La sensibilisation plutôt que la sanction

Pour éviter de perdre des points et payer une amende lors d'une infraction routière, la police propose à la place d'assister à un atelier de sensibilisation.
La simulation permet d'aller jusqu'au bout des conséquences d'un comportement dangereux adopté sur la route (photo Corentin Corger)

Didier Lauga, préfet du Gard, et Stéphane Bertrand, procureur adjoint, ont assisté à cette journée de sensibilisation, aux côtés, à gauche, de Thierry Pallier, responsable sécurité routière  DDTM (photo Corentin Corger)

Griller un stop, brûler un feu rouge, dépasser la vitesse autorisée... On est tous concerné et beaucoup d'entre nous se sont fait attrapés. Mais certains ont pu bénéficier de l'alternative aux poursuites et éviter les sanctions. 

Une fois par an le commissariat de Nîmes donne l'opportunité à une cinquantaine de conducteurs arrêtée pour des infractions routières de participer à un court stage au lieu d'être sanctionné. C'est ce que l'on appelle l'alternative aux poursuites. Lorsqu'un agent vous arrête, en fonction de l'infraction, après en avoir référé à son supérieur, il peut vous proposer immédiatement cette solution. Les conducteurs ayant fait ce choix étaient convoqués ce mercredi matin. Un atelier qui lançait les Rencontres de la sécurité 2018. Pour l'occasion, Didier Lauga, préfet du Gard, et Stéphane Bertrand, procureur adjoint avaient fait le déplacement.

Un atelier pour être informé sur la bonne dose d'alcool pour ne pas dépasser la limite autorisée (photo Corentin Corger)

Deux heures passées au commissariat pour ces contrevenants qui ont assisté à différentes animations de sensibilisation aux dangers de la route. Dans un premier temps dans le hall, avec un atelier pour connaître les bons gestes concernant la consommation d'alcool. Savoir ce que représente une véritable dose d'alcool comme le considère le code de la route. Afin d'éviter les surprises lors d'un contrôle, en maintenant n'ayant bu qu'un verre avec des doses "maison" souvent plus importantes.

Une opération de prévention qui s'est poursuivie dans une salle où est installée un simulateur de conduite. Un outil qui permet de tester sa réaction sur plusieurs situations du quotidien comme un enfant qui traverse devant un bus ou la voiture que l'on précède qui freine de manière inattendue.

"Il ne faut pas se faire d'illusion"

Forcément, se pose la question de l'efficacité de ce travail pédagogique. Permet-il de changer les comportements ? "C'est comme quand on passe devant un accident. Pendant deux jours on fait attention. Mais il ne faut pas se faire d'illusion, au bout de quinze jours le quotidien reprend le dessus", explique Thierry Pallier, responsable sécurité routière à la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) du Gard. Mais selon lui, en cas de récidive, ces conducteurs ont reçu des informations de prévention qu'ils ne peuvent plus nier : "ils ne peuvent plus dire je ne le savais pas. L'intérêt pour nous c'est que la personne prise ne recommence pas." 

Parmi ces conducteurs, Sofien, 30 ans, arrêté pour une conduite de 20 kilomètres heures au-delà de la vitesse autorisée. "Je n'ai pas hésité à faire ce stage plutôt que de perdre deux points. Et surtout payer 90 euros d'amende, ce qui fait pour moi deux jours de boulot. C'est une piqûre de rappel intéressante. Je pense qu'il serait bien de le généraliser à tous les automobilistes une fois tous les cinq ans." Ce père de famille a surtout retenu que rien ne justifie un comportement dangereux : "la phrase que je retiens c'est que l'on a toujours une bonne excuse mais il n'y a jamais de bonne excuse." 

Sensibiliser avant de sanctionner a un impact sur certains conducteurs. Mais pas besoin d'en arriver là pour adopter un comportement responsable.

Corentin Corger

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