Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.10.2018 - tony-duret - 2 min  - vu 1021 fois

ALÈS Coupures d’eau illégales : le combat continue !

Lasserpe/OG

De gauche à droite, Élisabeth Cabezos, Jean-Michel Suau et Christiane Piat. Photo Tony Duret / Objectif Gard

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, ce mercredi 17 octobre, le réseau anti expulsions, anti coupures d’eau et énergie s’est ému du sort de Françoise, victime d’une coupure d’eau en 2015 et qui, depuis, se bat contre le lentillage, une technique consistant à réduire le débit.

En début d’année 2015, Françoise (*), une quinquagénaire alésienne qui vit de petits boulots et du RSA, se retrouve dans l’incapacité de régler sa facture d’eau (relire ici). Le 3 mars, parce qu’elle n’a pas pu s’acquitter des 78€ réclamés par la REAL - la Régie des eaux d’Alès - on lui coupe l’eau. Grâce à la mobilisation de divers acteurs du territoire, dont le réseau anti expulsions, anti coupures d’eau et énergie, l’eau lui est finalement rétablie dix jours plus tard, mais pas tout à fait comme avant… La REAL a en effet installé une petite pastille dans les robinets de Françoise afin de réduite le débit d’eau, une technique baptisée le lentillage. « Il fallait quasiment une heure pour remplir un verre d’eau ! », se souvient Élisabeth Cabezos, de la société Saint-Vincent-de-Paul.

En plus d’être contraignant pour les usagers, le lentillage est surtout parfaitement illégal depuis la loi Brottes en avril 2013. Indignée et soutenue par le réseau alésien, Françoise porte plainte contre la REAL. En avril 2016, sa demande est déboutée mais, revirement de situation le 16 mai dernier, le jugement est cassé. L’affaire passera à nouveau devant la justice le mois prochain. Le conseiller départemental et élu alésien, Jean-Michel Suau, qui suit les déboires de Françoise depuis le début, se félicite de la décision de justice : « c’est le respect du droit : les distributeurs d’eau n’ont pas le droit de réduire le débit d’eau fournie, et ce, quelle que soit la période de l’année ».

Convaincus que la mésaventure rencontrée par Françoise n’est pas un cas isolé, les membres du réseau invitent les personnes en difficulté à se faire connaître au 04 66 86 87 11 ou au 06 62 70 66 97. L’anonymat est garanti.

Tony Duret

* Le prénom a été modifié

Tony Duret

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