Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.10.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 1469 fois

LE 7H50 du Préfet du Gard : "La manifestation des anticorridas dimanche à Rodilhan ne sera pas interdite"

Le préfet du Gard nous en dit plus sur les dispositifs de sécurité mis en place. Et revient pour Objectif Gard sur les inondations meurtrières dans l'Aude et le Nîmes Olympique.
Didier Lauga, le préfet du Gard (Photo Norman Jardin / Objectif Gard)

Le club taurin Paul-Ricard Toros y Caridad organise ce dimanche 21 octobre, sa journée taurine de L’Aficion dans les arènes de Rodilhan.

Pour l'occasion et comme à chaque fois, le CRAC Europe, anti-corrida, annonce la tenue d'une manifestation dans le village gardois. Le préfet du Gard nous en dit plus sur les dispositifs de sécurité mis en place.

Objectif Gard : Est-ce que la manifestation de dimanche organisée par le Comité Radicalement Anti Corrida (CRAC) est légale ?

Didier Lauga, préfet du Gard : Elle est déclarée et j'ai décidé de ne pas l'interdire aux anti-corridas car la liberté de manifester est un droit en France et il doit être respecté. Chacun a le droit d'exprimer ses opinions et je suis le garant de cette liberté. Mais attention, ce droit est restreint par un impératif : celui de la préservation de l’ordre public.

Après les incidents de 2011, n'avez-vous pas la crainte que des débordements puissent de nouveau avoir lieu ?

Nous sommes dans une zone gendarmerie. Des forces seront donc déployées en renfort autour des accès aux Arènes pour éviter que les spectateurs soient pénalisés. Notre souhait est d'éviter tout incident et permettre la tenue de cette journée taurine sans ombrage.

Le département de l'Aude a été particulièrement touché cette semaine par des inondations meurtrières. Le Gard a connu cela a de nombreuses reprises. Comment rassurer la population ?

J'ai rencontré des maires du Gard encore dernièrement qui sont inquiets pour leur commune. Pour autant, nous avons engagé sur les territoires à risque des travaux importants ces dernières années pour lutter contre le risque inondation. Malheureusement, le risque zéro n'existe pas et nous ne commandons pas les phénomènes climatiques. J'ai cette chance de ne pas avoir eu d’événements climatiques de grandes ampleurs sur le Gard depuis mon arrivée, il y a plus de deux ans. Mais j'ai toujours dit que le principal facteur pour limiter le risque est humain. Il faut que chacun soit attentif aux bulletins météorologiques, aux alertes de la préfecture et adopte un comportement responsable face au danger.

Un dernier mot sur le Nîmes Olympique. Cet été, vous avez hésité à interdire le match face à Marseille aux Costières. Finalement, le dispositif de sécurité a fonctionné. Vous êtes rassuré à présent ?

Votre article a aussi fait son effet et je crois que les acteurs concernés par cette rencontre ont encore plus pris conscience du risque présent autour de cette rencontre. Les choses se sont améliorées. Tout le monde a bien travaillé et nous sommes effectivement rassurés. Il est important de rappeler que les CRS sont intervenus à six reprises pendant le match pour contenir les supporters marseillais qui ne se sont pas très bien tenus. À la différence, je peux le dire, des supporters parisiens qui ont été bien plus disciplinés. À présent, nous nous réunissons régulièrement avec la Ville et le club pour échanger sur les améliorations en matière de sécurité que nous pourrions encore mettre en place mais dans l'ensemble, tout est conforme. On ne peut pas dire que ce soit le cas à Montpellier. J'ai été quelque peu surpris. Alors que Montpellier est en Ligue 1 depuis bien plus longtemps que nous, j'ai eu la surprise de constater que le dispositif de sécurité s'est fait déborder et la protection des supporters Nîmois n'a pas été aussi étanche que l'on aurait pu l'espérer.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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