Dans le Gard, des militants écologistes s’inquiètent des répercutions sur l’environnement.

Le Gard, une terre de lutte pour les écologistes. Souvenez-vous du grand rassemblement en 2016 à Barjac, où plus de 7 000 manifestants ont dit « non » à l’exploitation du gaz de schiste.

L’écologie, un combat qui dépasse les frontières. D'ailleurs, ces militants ont un nouveau cheval de bataille : l’arrêté de la préfecture de Guyane, autorisant Total à réaliser cinq forages d’exploration pétrolière, au large de la mangrove. Les travaux devraient débuter fin 2018 pour une durée de quatre mois.

Regroupés au sein des collectifs "Gaz de schiste Non merci ! Garrigue Vaunage", "Basta ! Gaz Alès", ou encore "Anduze Stop au gaz de schiste", les écologistes gardois s'inquiètent. D'abord, ils rappellent que « l’enquête publique du projet fait état d'une opposition quasi-unanime de la part des plus de 7 000 personnes qui se sont prononcées. » En clair, la société est loin d'avoir convaincu les Guyanais... 

Plusieurs de nos compatriotes sont inquiets des conséquences de ces forages sur l'environnement. Les Gardois rappellent « les incertitudes sur la gestion des boues et effluents de forage qui ont fait l'objet de remarques des commissaires enquêteurs. Greenpeace a également démontré qu'au moins un des forages interviendrait dans le Récif de l'Amazone, récemment mis au jour par des scientifiques. » 

Interpellé, le nouveau ministre de la Transition écologique François de Rugy s'est voulu rassurant, indiquant que les « récifs coralliens se trouvent à environ 20 kilomètres de la zone du forage », et rappelant que « le préfet a décidé de mettre en place une surveillance supplémentaire et spécifique de la flore et la faute de la zone concernée. » Pas sûr que cela suffise à convaincre la population et les militants écolos... 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com