Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 15.11.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 578 fois

LE 7H50 de Roger Castillon et Claire Lapeyronie : « on est dans un esprit de continuité »

Roger Castillon et Claire Lapeyronie (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Maire de Pont-Saint-Esprit depuis 2011, Roger Castillon, 79 ans, a décidé lundi de démissionner de sa fonction.

Sa première adjointe depuis 2014 Claire Lapeyronie assure l’intérim jusqu’au conseil municipal extraordinaire du 21 novembre où elle sera, sauf improbable coup de théâtre, élue maire. Le maire démissionnaire et celle qui lui succédera répondent à nos questions.

Objectif Gard : Roger Castillon, pourquoi démissionner de votre fonction de maire ?

Roger Castillon : C’est simple, il y a deux raisons. Mon âge car j’aurai 80 ans en juillet. J’ai estimé qu’à cet âge je pouvais avoir un accident de santé, la fatigue est plus présente, et dans cette période de fin de mandat, il ne faut pas avoir de perturbation éventuelle. La deuxième raison, c’est qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. J’ai pensé qu’il fallait donner un coup de fouet à l’équipe majoritaire et qu’il fallait à sa tête quelqu’un de plus jeune, de plus vigoureux, pour la faire tourner afin que tous les engagements du mandat soient tenus.

Cette personne sera Claire Lapeyronie. Elle s’estime prête et elle fait l’unanimité au sein de toute l’équipe. Cette décision est dans ma tête depuis le début de l’année. Je l’ai prise en juillet et l’équipe est au courant depuis le mois d’août. Ça a été soigneusement préparé.

Vous restez cependant élu au conseil municipal et à l’Agglo…

RC : Oui, je reste conseiller municipal et communautaire. J’aurai certainement une délégation, mais je ne serai pas adjoint. Il faut savoir s’effacer et laisser la place au successeur, même si je serai bien sûr actif.

Cette décision est aussi une manière de propulser Claire Lapeyronie en vue de 2020 ?

RC : (Sourire) Ça ne me regarde pas.

Claire Lapeyronie, vous vous sentez donc prête à assumer cette fonction de maire ?

Claire Lapeyronie : Je suis prête. J’ai été à la très bonne école avec Roger Castillon. Nous sommes compagnons de route depuis 2011. J’étais adjointe à la culture et au patrimoine lors du premier mandat, puis première adjointe depuis 2014. La décision de Roger Castillon l’honor. Il est assez rare qu’un homme politique qui peut compter sur toutes ses facultés choisisse d’arrêter dans l’intérêt de ses administrés, même si c’est une décision pas facile à prendre.

Sa confiance me touche beaucoup, c’est un atout, elle est précieuse pour la continuité qu’il nous faut engager. L’autre atout est la confiance de l’équipe. Tout s’est fait en transparence, le soutien de l’équipe et sa loyauté me sont acquises, c’est à moi d’en être digne. Je suis déterminée à y arriver. Et mon dernier atout est le soutien de ma famille et de mes proches.

Vous ne comptez pas renverser la table…

CL : Non, l’équipe reste la même. Il ne va pas y avoir un tsunami à Pont-Saint-Esprit. Nous allons continuer à travailler pour mener à bien les projets du mandat - il nous reste 18 mois - dans la sérénité et la continuité.

Y aura-t-il cependant un remaniement dans l’équipe majoritaire ?

CL : À la marge. On sera dans l’esprit de continuité, il n’y aura pas de grands changements. Les adjoints ont une expertise. Changer les délégations à 18 mois de la fin du mandat serait irresponsable.

Vous allez devenir la première femme à la tête de Pont-Saint-Esprit, qui va devenir la plus grande commune du département dirigée par une femme. Ça compte pour vous ?

CL : Mon ego est très peu développé. Ça ne me fait pas grand chose. Ce qui compte c’est l’intérêt de la ville. Il se trouve que je suis une femme. Tant mieux si les femmes du territoire sont contentes que je devienne maire, mais notre seule et unique ambition est de redresser la ville et de faire en sorte qu’elle renaisse. On y est arrivés, et on va continuer à le faire.

Propos recueillis par Thierry ALLARD

Et aussi : Un courrier signé par Roger Castillon est en cours de distribution dans les boîtes aux lettres des Spiripontains, une lettre dans laquelle il explique sa décision.

Thierry Allard

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