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Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 22.11.2018 - anthony-maurin - 1 min  - vu 613 fois

NÎMES La justice mise en quarantaine ?

Les avocats manifestent contre l'éloignement des juges pour les justiciables ainsi que contre la nouvelle réforme de la justice. Tout un programme !
Une grosse cinquantaine d'avocats du barreau de Nîmes manifestait contre la réforme de Nicole Belloubet (Photo Anthony Maurin).

Le palais de Justice de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Ce n'est pas une quarantaine car il ne reste pas 40 jours avant de voir si l'état de santé de la justice permettra ou non le développement de la nouvelle réforme du Gouvernement...

Le texte de loi du projet de loi de programmation pour la justice est actuellement à l’Assemblée nationale pour un vote prévu le 27 novembre. À Nîmes comme partout ailleurs en France, la grogne des avocats se fait entendre par le biais d'une journée " Justice morte" pour laquelle deux syndicats s'étaient donnés rendez-vous. " Les 15 barreaux du sud-est et de la Corse ont écrit une lettre ouverte à la ministre de la Justice et garde des sceaux, Nicole Belloubet. Nous y dénonçons la méthode employée et le fond du problème qui sont déloyaux. Nous revenons en arrière sur toutes les avancées retenues lors de la concertation ! ", s'excède le bâtonnier de l'ordre nîmois Jean-Michel Divisia.

Sur les marches du palais de justice, une grosse cinquantaine d'avocats s'est rassemblée pour manifester contre cette nouvelle et désagréable réforme. Certes moins médiatique que la colère des gilets jaunes, celle des robes noires peut faire froid dans le dos. " Le gros problème réside dans l'équilibre du territoire. Au pénal, nous verrons une augmentation des perquisitions sans avocat, des écoutes téléphoniques et des géolocalisations... Nous ne pouvons pas accepter que le directeur de la Caisse d'allocations familiales soit l'arbitre des allocations à verser. Les justiciables sont clairement éloignés de leurs juges ", conclut le bâtonnier qui affirme que le texte actuel préfigure une justice automatisée et inéquitable. La fin de la justice publique pour tous ?

Anthony Maurin

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