Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 26.11.2018 - tony-duret - 2 min  - vu 1656 fois

ALÈS Les ambulanciers inquiets pour leur avenir et leurs patients

Loïc Arnal (à gauche) et Clément Baffie. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Depuis le 1er octobre et l’entrée en vigueur de l’article 80 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, hôpitaux et cliniques sont désormais libres de choisir les ambulanciers qui s’occuperont du transport. À la Grand-Combe, les ambulanciers Arnal en subissent les premières conséquences.

« Aujourd’hui, on a entre 5 et 10% de chiffre d’affaires en moins », constate Clément Baffie, co-gérant de la maison Arnal, spécialisée dans le transport sanitaire et les pompes funèbres. Avec Loïc Arnal, un autre des quatre co-gérants de cette entreprise familiale créée en 1971, ils sont en colère depuis une nouvelle réforme passée début octobre : « Pour faire simple, avant la réforme, les patients choisissaient leurs ambulanciers. Maintenant le transfert entre les établissements de santé et les transferts inter-hospitaliers sont décidés par les hôpitaux eux-mêmes », explique Loïc Arnal, le petit-fils du créateur de cette institution de la Grand-Combe.

Les hôpitaux doivent dorénavant procéder par appels d’offres, ce qui ne rassure par les ambulanciers du bassin alésien : « Les grosses sociétés vont forcément être privilégiées. Et l’autre crainte, c’est que les hôpitaux rachètent des agréments d’ambulanciers pour créer leur propre ambulance. C’est déjà le cas à Toulouse », poursuit Loïc Arnal. Les deux hommes s’inquiètent aussi pour leurs patients : « Ils n’ont plus leur mot à dire. Ce n’est pas normal ! Bientôt, on choisira leur médecin aussi ? On ne veut pas qu’ils deviennent des colis qu’on transporte d’un endroit à un autre. Il faut que ça reste humain. Nous, on les suit, on connait leurs habitudes, s’ils veulent monter devant ou derrière. On a des relations privilégiées », conclut Clément Baffie qui sait de quoi il parle avec plus de 1 000 patients réguliers pour cette société qui compte 17 salariés.

Clément Baffie exprime ses craintes dans cette vidéo.

Tony Duret

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