Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.11.2018 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 680 fois

FAIT DU JOUR Le marathon nîmois de la présidente de la Région

À Nîmes, l'élue a enchaîné les visites et les rencontres avec les partenaires institutionnels et privés du département.

Au centre, la présidente PS de la Région, Carole Delga, avec à sa gauche, le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier (Photo : droits réservés)

Tourisme, aéronautique, laboratoire phytosanitaire... Hier, la présidente socialiste de la Région Occitanie a rencontré les acteurs du développement économique de notre territoire. 

Une visite marathon qui comportait pas moins de cinq rendez-vous à honorer dans la journée. Ce mardi, Carole Delga a rencontré différents acteurs du territoire, aussi bien institutionnels que privés. L'escale gardoise a débuté au Musée de la romanité à Nîmes pour un colloque sur le patrimoine et l’attractivité touristique, ce secteur étant le moteur de notre économie locale. 

« Jean-Paul Fournier a eu la ténacité d’un toro »

« Ce musée est un somptueux écrin », s’enorgueillit son hôte, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Une façon certainement de remercier la Région qui a contribué à la construction de cette bâtisse via une subvention de 2 M€.« Ce fut un combat pour Jean-Paul Fournier qui a eu la ténacité d’un toro », confie la Socialiste, sous le regard flatté de l’édile. L’intéressé poursuit, mettant en exergue les « 160 000 visiteurs enregistrés fin octobre alors que nous pensions atteindre ce résultat en juin 2019 ! ». 

Dans un secteur du tourisme fortement soumis à la concurrence (en témoigne l'échec de la labellisation Unseco), les acteurs du territoire doivent travailler sur leur visibilité. Pour les aider, l’Occitanie vient de renforcer son budget Culture et Patrimoine qui atteint désormais 96 M€. Elle a aussi étendu le label Grand site à Nîmes - Pont du Gard - Uzès. Ce qui permet aux élus de demander des subventions pour financer leurs équipements et autres restaurations comme les arches des arènes de Nîmes.

Ce mardi après-midi dans l'Open tourisme lab, derrière la gare de Nîmes (Photo : droits réservés)

La visibilité, c'est aussi dans la communication de l'offre touristique. « Aujourd’hui les visiteurs recherchent l’expérience et l’itinérance », soutient Martin Malvi, ex-président de la Région Midi Pyrénées. En matière « d’expérience » l’Open tourisme lab, financé par la Région à hauteur de 90 000€, est un « exemple national », confie le président du Fab Lab, Alain Penchinat.

Premier du genre en France, l’incubateur accueille les start-up innovantes pour booster leur développement. Parmi les jeunes pousses, Rémi Trouville, co-dirigeant de French wine tour, spécialisé dans l’organisation des voyages autour de l’oenologie. « Ici, je rencontre du monde, je travaille en synergie dans l'espace de coworking. C'est très enrichissant », souligne l’entrepreneur, aujourd'hui à la recherche d'investisseurs. 

Garons : le pôle Est de l'aéronautique en Occitanie

Carole Delga a rencontré les élèves formés aux métiers de l'aéronautique sur la base de la sécurité civile à Garons (photo Corentin Corger)

La visite de Carole Delga s'est poursuivie à Garons, sur la base de sécurité civile. La Socialiste y a rencontré les 120 élèves du bac professionnel du lycée Mistral et du BTS du lycée Emmanuel d'Alzon qui suivent une formation aux métiers de l'aéronautique. La Région met l'accent sur l'apprentissage dans ce secteur avec notamment 1M€ investi pour la mise aux normes d'un bâtiment de 2 400 m2. Le rez-de-chaussée, qui va accueillir des salles de classe, sera opérationnel le 15 janvier 2019. Pour l'étage il faudra attendre 2020. Cette deuxième structure doit permettre d'accueillir 200 élèves à la rentrée 2019 et « 400 d'ici deux ans », se réjouit d'avance l'élue.

Une offre forte dans les emplois de aéronautique 

Donner rapidement les moyens nécessaires pour former des jeunes aux métiers aéronautiques est un enjeu majeur de la Région car un véritable besoin de main-d'oeuvre se fait déjà ressentir. « Les carnets de commande sont prêts pour les dix prochaines années. Mais c'est un secteur où on n'arrive pas à répondre à tous les besoins des entreprises », constate Carole Delga.

Son partenaire local pour financer dans ce domaine est Nîmes métropole. Son premier représentant Yvan Lachaud est catégorique : « on est très en retard. Mais il y a un boulevard d'emplois qui se présente et il serait dommage de le rater. » La réponse de la Région est sur la même longueur d'ondes : « il y a une vocation industrielle dans le Gard. Tous les savoir-faire qui existaient n'avaient pas de débouchés. Le secteur aéronautique est dynamique et nous allons mettre les bouchées doubles. »

Les entreprises implantées à Garons ont de grands projets en prévision et de nombreux besoins en maintenance et technique aéronautique. la Sabena notamment prévoit de créer 80 postes supplémentaires en CDI. L'avantage d'avoir un pôle de formation installé sur site, au plus près des entreprises, permet de répondre directement et précisément aux demandes du marché. La patronne de l'Occitanie a entendu les entrepreneurs locaux et les prochains investissements de la Région pourraient porter sur l'agrandissement de certaines sociétés qui ont une nécessité de disposer de hangars supplémentaires. Formation et entreprise : la Région a la volonté de faire de Garons un véritable pôle Est en Occitanie, quand Toulouse semble intouchable à l'Ouest. « Il y a de la place pour deux ! », assure et conclut Carole Delga.

Accompagnée par Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole, Carole Delga a visité le laboratoire du groupe Phytocontrol (Photo Anthony Maurin).

Dernier point de la visite marathon de Carole Delga à Nîmes, l'inauguration du dernier bâtiment en date édifié par une belle société, leader français dans son secteur, le laboratoire du groupe Phytocontrol. Cette société recherche des contaminants dans les denrées alimentaires et les eaux. Allergènes, contaminants issus des emballages et des process, résidus de pesticides, métaux lourds, mycotoxines, alcaloïdes, résidus de médicaments vétérinaires, OGM mais aussi authentification d’espèces, contaminants néoformés, colorants alimentaires, dioxines et PCB, norovirus et hépatite A, microbiologie alimentaire et valeurs nutritionnelles sans oublier les analyses d’eaux. Une pépite d'Occitanie en somme.

Situé en plein cœur du parc scientifique Georges Besse II, le laboratoire s’étend sur plus de 4 000 m² dans un bâtiment ultramoderne doté des dernières technologies analytiques. Le groupe Phytocontrol est constitué d’agences régionales, en France et en Europe, organisées autour des laboratoires d’analyses. C'est maintenant une équipe scientifique de plus de 250 personnes spécialisées qui analyse des contaminants, garantit la disponibilité des résultats d’analyses en trois à cinq jours et  exécute des recherches avec le souci d'apporter la plus grande fiabilité d’analyse.

Grâce à un son savoir-faire spécifique et à ses technologies de pointe, le groupe Phytocontrol se met donc au service de tous les acteurs des filières agricoles, alimentaires et agroalimentaires, cosmétiques, pharmaceutiques et phytopharmaceutiques, ainsi qu'à celui des opérateurs impliqués dans la gestion de l’eau.

Coralie Mollaret, Corentin Corger et Anthony Maurin

Coralie Mollaret

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