Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.11.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 9079 fois

VÉZÉNOBRES Quand le mouvement des gilets jaunes profite aux producteurs locaux

Mise en rayons des produits, ce vendredi matin. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Le centre commercial Carrefour Contact de Vézénobres a, lui aussi, été impacté par le mouvement des gilets jaunes. Face à la pénurie de produits, l’établissement s’est tourné vers des producteurs locaux pour approvisionner ses rayons.

Dans les allées du magasin, le personnel s’affaire à remplir les rayons. Après dix jours compliqués, cinquante palettes viennent d’être livrées au Carrefour Contact de Vézénobres. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le supermarché - comme beaucoup d’autres du bassin alésien - subit de plein fouet les dommages collatéraux liés aux blocages. « Dès le lundi 19 novembre, il  n’y avait plus rien. Cora et Hyper U ayant fermé à Alès, tout le monde est venu ici », indique le responsable Rémy Lapergue.

Le magasin été quasiment vide dès le lundi 19 novembre.

Alors, pour continuer à satisfaire du mieux possible la clientèle, Carrefour Contact décide de se réapprovisionner en faisant appel à des producteurs du coin. « Nous travaillons déjà avec eux toute l’année. La différence, c’est qu’ils nous ont donné des quantités plus importantes. Ils ont joué le jeu », explique Rémy Lapergue.

Fruits et légumes des Cévennes, lait et fromage de Lozère, viande locale : les rayons étaient remplis de produits de la région. Une aubaine, en somme, pour ces petits producteurs qui ont beaucoup plus travaillé qu’à l’accoutumée. Quant aux clients, « ils ont été globalement compréhensifs » et la fréquentation n’a pas baissé, au contraire.

Le supermarché a fait appel à des producteurs locaux pour réapprovisionner ses stocks.

Cette fin de semaine, la situation est revenue à la normale dans le magasin de la cité médiévale. « Les plateformes de Carrefour sont débloquées depuis deux jours. Du coup, nous avons pu être livrés », précise le responsable, ce vendredi 30 novembre. Mais les gilets jaunes n’ont pas dit leur dernier mot et d’autres difficultés sont encore à craindre. « Sur le fond, je partage totalement leurs revendications, souligne Rémy Lapergue. Mais sur la forme, bloquer la circulation et les chauffeurs routiers, qui ont vécu un véritable calvaire, n’est pas la bonne méthode. » Une méthode dont les petits producteurs auront néanmoins pu tirer profit.

Élodie Boschet

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