Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 08.12.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 858 fois

GILETS JAUNES À Bagnols, « Le mouvement ne s’essouffle pas »

Les gilets jaunes de Bagnols manifestent ce samedi matin, pour une "balade" (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Environ 300 gilets jaunes sont en train de manifester dans les rues de Bagnols ce samedi matin, à l’occasion d’une « balade », selon le terme choisi. Une forte mobilisation à l’échelle de la ville, alors que le mouvement entre dans sa quatrième semaine.

Le rendez-vous était donné à 9h30 à la gare de Bagnols, le « QG » des gilets jaunes bagnolais. Ici, les manifestants se relaient depuis une semaine pour bloquer la circulation des trains de fret, les seuls à passer sur cette ligne, la fameuse rive droite du Rhône. D’ailleurs, outre leurs revendications « habituelles », les gilets jaunes faisaient signer ce matin une pétition pour la réouverture de la ligne SNCF voyageurs, qui comptait une centaine de signatures à 9h30.

les gilets jaunes de Bagnols bloquent depuis une semaine la circulation des trains de fret (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Avant le rendez-vous pour la « balade », les gilets jaunes ont mené deux actions dès potron-minet ce matin, pour dénoncer la précarité des travailleurs. Le premier au dépôt de l’entreprise Nicollin, qui collecte les déchets pour le compte de l’Agglo et nettoie les rues pour le compte de la Ville. « Cette entreprise emploie beaucoup d’intérimaires, qui viennent parfois de loin, nous revendiquons l’embauche de ces intérimaires qui travaillent pour l’Agglo et la mairie », explique Manu, un des gilets jaunes participants. Avec d’autres, il a également bloqué le car qui achemine les salariés de la plateforme d’Amazon de Montélimar (Drôme) qui part de Bagnols très tôt le matin. « C’est encore de l’intérim », dénonce Manu. Le car a été bloqué plus de deux heures, « mais les salariés sont payés puisqu’ils sont rentrés dans le car, où ils pointent », précise Manu, tout en se préoccupant du sort d’une vingtaine de personnes qui attendaient le car à Pont-Saint-Esprit.

Autant d’actions qui visent aussi à démontrer que « le mouvement ne s’essouffle pas », martèle Jérôme. Il argue de « la solidarité des commerçants et des habitants, qui nous amènent à manger par exemple. » D’ailleurs, à la fin de leur « balade », une nouvelle fois non déclarée en préfecture, les gilets jaunes de Bagnols ont prévu de partager une grande paella à la gare.

Ce matin, avant le départ de la "balade", les gilets jaunes de Bagnols ont manifesté devant la gare (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Bref, après trois semaines de mouvement, ils ne semblent pas prêts à lever le camp : « on va continuer, on lui a baissé sa braguette, on va lui tomber le pantalon », affirme Jérôme en parlant d’Emmanuel Macron. Ici, les « gilets jaunes libres », qui ont négocié avec le Premier ministre vendredi soir, n’ont pas la cote. « On n’a pas passé trois semaines à se geler les miches sur les ronds-points et à passer des nuits à la gare pour avoir des miettes, lance Florian. On veut la baguette et la boulangerie ; l’Élysée et les grandes entreprises. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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