Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.12.2018 - corentin-corger - 4 min  - vu 231 fois

USAM Cette année, c'est la bonne ?

Ex-æquo au classement avec les Héraultais, Nîmes rêve de s'imposer à Montpellier, ce qui n'est plus arrivé depuis une éternité.
L'USAM a déjà fait chuter le MHB au Parnasse mais jamais à l'Arena (Photo : DR/Usam)

L'USAM termine la phase aller (13e journée) de Lidl Starligue en apothéose par un derby à Montpellier. À hauteur de son rival au classement (19 points pour les deux équipes), l'USAM semble proche d'un exploit plus réalisé depuis quasiment 25 ans.

On pouvait difficilement faire mieux en termes d'affiche pour clore une année 2018 riche en émotions pour l'USAM. Un derby face à Montpellier disputé dans une Arena où l'on annonce plus de 8 000 spectateurs. Gagner pour que cette dernière sortie avant plus d'un mois et demi de trêve reste marquée dans l'histoire du club.

Historique, car en fouillant les archives, on n'a pas trouvé à quand remontait précisément la trace d'un succès usamiste à Montpellier. "Ça date de l'ère de la Préhistoire", plaisante le président David Tebib. Mais on peut le situer avec certitude entre 1992 et 1994. Deux saisons où l'USAM remportait pour la dernière fois le titre de champion de France et finissait ensuite vice-champion. Avant d'être reléguée administrativement et de perdre de sa superbe laissant la place au voisin pour dominer sans partage le hand hexagonal. Depuis cette époque, le bilan est terrible pour Nîmes : 15 défaites pour un nul arraché (32-32) sous la période Alain Portes en 2006.

Mais d'année en année, l'écart se réduit. La saison dernière à l'Arena, la Green Team échouait de peu (33-30) face à l'ogre montpelliérain. Et puis le MHB est tombé au Parnasse, la saison dernière en demi-finale de Coupe de France (32-30). "Le contexte était différent", le coach Franck Maurice le dit lui-même. Un affrontement pour départager deux formations ex-æquo et un parcours similaire de neuf victoires, deux nuls et une défaite même si la différence de buts permet à Montpellier de se classer 3e devant Chambéry et Nîmes.

Mais les Gardois se déplacent avec la particularité d'avoir remporté leurs six matches à l'extérieur cette saison. Avec, entre autres, des succès acquis à Saint-Raphaël (25-26) et à Dunkerque (25-27). Alors que le MHB a encaissé sa première défaite à la maison, il y a dix jours face au PSG (24-32).Tout ça pour dire que c'est la bonne année ? "C'est la renaissance des dinosaures", espère le président, fan de Jurassic Park. Le coach et le gardien Rémi Desbonnet ne sont pas emballés. Même s'ils souhaitent, "être les premiers à le faire" puisque l'USAM ne s'est jamais imposée à l'Arena. Pour l'instant.

Ça reste Montpellier...

Le MHB reste champion d'Europe en titre. Même si cette saison c'est beaucoup plus difficile dans cette compétition avec une seule victoire obtenue en dix rencontres. Derniers de la poule haute à quatre journées de la fin, il reste une infime chance aux hommes de Patrice Canayer pour grappiller une place en 8e de finale.

Ils risquent donc de tout miser sur le championnat. "Dans un derby, il n'y a pas de calcul. Les deux équipes vont mettre toutes les forces qui leur restent dans la bataille, prévient Franck Maurice. Il va falloir rester lucide le plus longtemps dans un match très intense." La rencontre devrait se jouer à un détail et l'expérience fait la différence. Les Héraultais avec le rythme européen comptent une dizaine de matches en plus dans les bras face aux meilleures équipes de la discipline.

Au-delà du bilan que traîne Nîmes à Montpellier, la différence est aussi économique : "Avec un MHB on fait plus de deux Usam", tient à rappeler l'entraîneur gardois. Le budget de la Green Team dépasse légèrement les 3,5 millions € quand celui du voisin approche les 7,6 millions €. La pression est donc sur les épaules héraultaises mais est-ce suffisant pour les faire déjouer. "Pour nous c'est positif. On est là où on voulait être. On a commencé par un exploit (Saint-Raphaël), on veut finir par un exploit", commente Franck. "Symboliquement, ce serait le plus important", ajoute Rémi Desbonnet.

Un duel Sanad-Richardson

Séance de penalty en fin d'entraînement pour Sanad face à Desbonnet (photo Corentin Corger)

Outre le fait que les Nîmois soient capables de répondre 60 minutes à la forte intensité que devrait mettre le MHB, un duel à distance se prépare entre deux buteurs. Du côté nîmois Sanad et Richardson de l'autre côté du Vidourle, le fils de Jackson, ancienne gloire de l'équipe de France. Ils ont tous les deux inscrits 70 buts depuis le début de saison pour une moyenne de 5,83 de buts marqués par match.

L'Égyptien a cependant un taux de réussite plus élevé avec 72% contre 63% pour l'Héraultais. En revanche, la jeune pépite de 21 ans est plus efficace à l'exercice du penalty 96% (soit 24/25) contre 85% pour l'ailier nîmois qui en a réussi 28 sur 33. Le réalisme à sept mètres sera une des clés du match.

En raison de la proximité géographique, ce match sera particulier pour le deuxième meilleur gardien du championnat en terme d'arrêts (117), Rémi Desbonnet. Né et formé à Montpellier puis devenu Gardois depuis 2013. "Un derby c'est une grosse part émotionnelle. Ce match est très attendu côté nîmois car c'est une manière de se jauger", analyse t-il. Mais pas question de se laisser submerger, quand on parle de créer l'exploit. "On visualise, on s'y voit déjà. Mais il ne faut pas faire le match avant." La difficulté pour lui, la veille du match, est de trouver des places pour toute sa famille qui sera présente pour l'événement. L'autre Rémi - Salou -, a aussi porté les deux maillots. Le pivot a joué à Montpellier de 2007 à 2012 et a signé à Nîmes en 2016. À Montpellier, ils ont battu l'USAM avec le MHB, maintenant messieurs on veut l'inverse.

Corentin Corger

Le groupe retenu : Desbonnet, Paul, Nieto, Salou, Gallego, Nyateu, Suty, Garain, Prandi, Dupuy, Tobie, Brasseleur, Gérard, George, Rebichon, Sanad. 

Corentin Corger

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