Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 10.01.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 1192 fois

GILETS JAUNES Cahiers de doléances : quelles sont les revendications ?

La mairie de Nîmes a fait le point sur les doléances des Gilets jaunes, qui s'avèrent surtout financières et politiques.

La ville de Nîmes a récolté une centaine de revendications de gilets jaunes (photo Corentin Corger)

Après une première campagne de collecte des doléances des Gilets jaunes, la mairie de Nîmes a communiqué dans le détail ces revendications. 

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, a pris la mesure du mouvement des Gilets jaunes en s'adressant, par courrier, à deux reprises, au président de la République, Emmanuel Macron. Le premier édile de la ville a même reçu une délégation le 13 décembre dernier, où il a mis à disposition une salle (Eau Bouillie) pour que le mouvement se structure et installé un cahier de doléances dans le hall de la mairie.

Lundi, l'heure de la rentrée a sonné, et il était temps de comptabiliser les premières revendications recueillies. D'après la ville de Nîmes, une centaine de témoignages a été récoltée, classée en deux catégories principales : politiques et financières. Plus d'un tiers des Gilets jaunes réclame la diminution des charges de fonctionnement des institutions publiques et principalement de l’État. Plus précisément, les protestataires pointent la diminution des indemnités des élus, la réduction du nombre de représentants nationaux ou encore la suppression du Sénat. Concernant le Référendum d'initiative citoyenne (RIC), ils sont 15% à demander sa mise en place.

L'autre requête régulièrement citée, concerne le rétablissement de l'Impôt sur la fortune (ISF). 20% des témoignages demandent la revalorisation des retraites et 15% veulent renforcer la lutte contre l’évasion fiscale. Les taxes sont forcément au cœur du sujet, comme la TVA dont certains demandent une réduction sur les produits de première nécessité. Parmi les doléances, d'autres sujets sont évoqués comme un meilleur accompagnement de la transition énergétique.

Ce premier cahier de doléances a été transmis à l'Élysée lundi. Un deuxième cahier est disponible à l’accueil de l’Hôtel de ville et un espace numérique dédié va bientôt être ouvert. Le maire se dit prêt à mettre à disposition une salle pour l'organisation du débat national mais estime que ce sont aux représentants de l'État de mener les échanges : "Je ne vois pas pourquoi ce serait au maire de faire le travail d’écoute et de partage attendu par les Gilets jaunes sur des questions de fiscalité nationale, de légitimité de la majorité et de pouvoir d’achat demandé par les Gilets jaunes depuis près de deux mois. Ce d’autant que, depuis son élection, Emmanuel Macron a littéralement déconsidéré les maires."

Corentin Corger

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