Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 11.01.2019 - anthony-maurin - 4 min  - vu 476 fois

GARD Travaux publics, business et bonne volonté

Christophe Ruas et Olivier Giorgiucci (Photo Anthony Maurin).

Tous les bords politiques en fonction sont représentés, toutes les strates politiques étaient présentes lors des traditionnels vœux des Travaux publics (Photo Anthony Maurin).

Tout n'est pas rose en France actuellement mais tout n'est pas noir non plus. Si l'économie vacille, si la prise de position n'est plus à l'ordre du jour, si les réformes ont du mal à voir le jour, quelques secteurs d'activité s'en sortent un peu mieux que les autres.

Pour Christophe Ruas, président gardois de la Fédération régionale des travaux publics, " Si on veut des élus, le matin à 8h30 c'est le top ! Vous voir tous là, c'est la preuve de l'importance que vous attachez à notre secteur d'activité. Notre fédération représente près de 300 entreprises dans le Gard et emploie près de 3 000 salariés. On sent que les choses vont de mieux en mieux, ça va dans le bon sens et petit à petit les voyants passent au vert ", note en préambule Christophe Ruas, président gardois de la Fédération régionale des travaux publics.

La commande publique représente tout de même environ 70 % de l'activité des membres de la Fédération en question alors autant dire que les élus sont au plus près de ses préoccupations. Et Olivier Giorgiucci, président de la Fédération régionale des travaux publics Occitanie, de continuer : " En 2018, nous avons senti une petite reprise économique de +4% en Occitanie mais nous avons du mal à recruter. Après une baisse d'activité, nous connaissons de meilleurs jours et, alors que le chômage est partout, nous ne trouvons personne pour travailler dans le bâtiment alors que nous avons augmenté de 2,5 à 3 % les minimas sociaux... Nous ne sommes plus des pousseurs de cailloux. Nous n'avons plus de pioche et de pelle ! Nous avons la 3D, le pilotage par GPS, les relevés par drone... "

Il faut dire que la fédé s'active pour faire bouger les lignes. Une présence accrue au Salon des maires du Gard, un coup de gueule bien senti sur la suppression de la détaxe concernant le gazole non routier, une affiliation au Pacte des entreprises avec le Département, une mise en relation avec BRL pour ses grands projets à venir... Les projections 2019 sont d'ailleurs dynamiques mais les coûts des matériaux et des prestataires seraient en hausse de 2 % quand l'activité ne dépasserait pas les 4 %. Un club de jeunes dirigeants sera probablement créé et " espérons que les délais de paiement soient réduits. Espérons aussi que nous participions à des projets structurants afin de réduire la fracture territoriale. "

Attitude positive... si possible !

Pour Françoise Dumas, députée de la 1ère circonscription du Gard, " nous devons avoir confiance en nous. Arrêtons de râler car ça a tendance à plomber notre organisation et nos projets. Il y a des difficultés mais je salue l'intégralité de votre profession car c'est un métier compliqué, dur mais passionnant. Vous construisez le monde de demain. Il y a dans le Gard un véritable front républicain de l'action politique à vos côtés. "

À cette occasion, nous avons appris que l'État se pencherait sérieusement sur la déviation Ouest de Nîmes pour désengorger Alès et permettre la création d'un nouvel axe routier structurant, attendu depuis de trop longues années. " J'espère que les lois votées en 2018 et cette année vous permettront de mieux travailler. Comptez sur les collectivités. La population veut des investissements et des travaux publics ", affirmait quant à elle Pascale Bories, sénatrice du Gard.

Les collectivités et en premier lieu les maires, seront donc à la baguette de nombreux chantiers qui devraient irriguer l'économie du BTP. " La Région sera aussi à vos côtés car elle a fait le choix de la proximité. Vous avez de nombreux dispositifs opérationnels et la présidente Carole Delga veut que les choses aillent vite. Vous n'avez pas le temps. Nous vous devons la réactivité mais essayez de capter la commande publique, c'est important " affirmait Fabrice Verdier, conseiller régional d'Occitanie. Pour lui et la Région, trois projets devraient avancer cette année, le fameux contournement de la RN106 et les lignes ferroviaires de la rive droite du Rhône et d'Alès-Saint-Ambroix.

Des embûches et quelques bonnes nouvelles

Représentant Nîmes métropole, Corinne Ponce-Casanova, vice-présidente déléguée au développement économique l'assure : " Je suis moi-même dans l'immobilier. 2018 n'a pas été terrible mais 2019 s'annonce mieux. Notre grand projet, Magna Porta, avance lui aussi mais la SNCF n'a pas la même stratégie et veut supprimer les petites lignes. En mars, nous accueillerons une entreprise de plus de 250 salariés et nous en aurons une autre, plus tôt, de 150 salariés sur le territoire de l'Agglo. Nous allons aussi agrandir le site de l'ERIEE au parc Georges Besse. "

Restons un peu sur Nîmes avec Franck Proust, premier adjoint du maire, Jean-Paul Fournier, mais aussi député européen. " Le calendrier électoral fait que les investissements ne seront peut-être pas très élevés mais j'ai bien compris que vous souhaitiez que les équipes en place y restent ! À Nîmes, nous avons un gros programme concernant la voirie. Nous avons réalisé quatre kilomètres en 2018, nous en ferons 30 en 2019. J'aime aussi l'idée de vous présenter en amont ces chantiers afin de vous offrir une autre visibilité. Concernant l'Europe, ne croyons pas que toutes les lois sont les siennes ! Ce sont les lois françaises qui sont en surtransposition... Il faut qu'on arrête avec les normes plus élevées en France que partout ailleurs. " Si vous voulez échangez avec l'eurodéputé, les lecteurs assidus pourront le retrouver au Festival de la Biographie de Nîmes les 25, 26 et 27 janvier prochains à Carré d'art.

(Photo illustration Anthony Maurin).

Enfin, Denis Bouad, président du Conseil départemental du Gard, a tenu à rappeler l'attachement qu'il porte à ce secteur de l'économie de son département. " J'aime ces moments d'échange et d'écoute. C'est pour cela que nous avons créé le pacte pour les entreprises. C'est pour les Gardois ! C'est une bonne chose pour que vous puissiez répondre à nos marchés publics. S'il le faut, vous nous donnez votre numéro de Siret et on cherche tout pour vous. C'est un vrai partenariat. L'État veut la temporalité, nous voulons la réactivité. En fin de compte, le changement, c'est maintenant ! "

Anthony Maurin

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