Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 17.01.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 768 fois

DÉPARTEMENT Les bonnes résolutions du président Bouad...

Au centre en costume bleu, Denis Bouad, président Socialiste du Département

Au centre en costume bleu, Denis Bouad, président Socialiste du Département (Photo : DR/ObjectifGard)

Si le président du Département n’a pas arrêté de fumer, il a en revanche promis bien d'autres choses pour 2019. Voici sa liste…

En ce début d’année, il est de bon ton de prendre de bonnes résolutions. Le président socialiste du conseil départemental a sacrifié à la tradition. Hier matin, il a organisé un déjeuner-presse voué à se réitérer « à chaque fois que l’actualité l’exigera. » 

Le travail avant le plaisir

L'actualité, c'est d'abord les Gilets jaunes qui ont remis le couvert. Samedi dernier, Nîmes a été le théâtre d’affrontements entre manifestants et policiers avant que des casseurs ne saccagent plusieurs agences bancaires. « Peut-être que ce gouvernement a été un peu hautain… Mais ces violences sont inacceptables. On a besoin de plus de dialogue », réagit Denis Bouad.

« Voilà ce que je dirai vendredi à Emmanuel Macron, si j’en ai l’occasion », poursuit l'élu. Cette rencontre est prévue à Souillac (Lot) où le chef de l'État doit rencontrer des élus locaux. « Bon, j'étais quand même plus tenté par une dégustation de truffes avec les vignerons d’Uzès », s'amuse l'ex-maire de Blauzac. Mais quand faut y aller, faut y aller. 

Être généreux avec l'opposition

L'année 2019, c'est aussi l'occasion de poursuivre les bonnes résolutions 2018. Denis Bouad promet ainsi que plusieurs dossiers verront le jour, comme le collège Jules-Vallès à Nîmes ou le nouveau bâtiment administratif du conseil départemental. À noter aussi, la réhabilitation du collège Diderot en Maison des services publics : « Le détruire nous aurait coûté 500 000€. Là, nous investissons 4 M€ pour accueillir des structures de formation professionnelle, des agents de l’action sociale et des services de l’État. Par ailleurs, nous inaugurerons le pont de Saint-Gilles sur le canal, d'un coût de 4 M€. »

Saint-Gilles, une commune dirigée par le républicain Eddy Valadier. Idem à Alès Agglo, collectivité gérée par le républicain Max Roustan, où le Département participera au développement des Thermes des FumadesToujours placé en majorité relative, pour le socialiste 2019 sera encore l'occasion de câliner son opposition.

La fibre conciliante

Conciliation toujours, mais cette fois avec ses propres élus. Lundi, une première carte du déploiement du Plan très haut débit a été présentée aux conseillers départementaux. Le problème, c’est que cette carte fait débat dans les rangs de la majorité. Selon nos informations, l’élue en charge du projet, Françoise-Laurent Perrigot, aimerait que son territoire soit l'un des premiers desservi. « Il me reste quelques ajustements à faire », glisse subtilement Denis Bouad.

À l’issue, l’opérateur SFR a 45 mois pour amener la fibre dans 305 communes, en commençant par relier les bâtiments publics et les zones d’activités économiques, notamment celle de la communauté de communes du Pont-du-Gard. 

Courir un lièvre à la fois

Une nouvelle année, c'est aussi l'opportunité de parler d’avenir. L'avenir plus personnel et politique de Denis Bouad. Après les fantasmes qu’il a parfois lui-même entretenu, le président éclaircit : « Les Municipales de 2020 ne m’intéressent pas, ni à Nîmes ni ailleurs. Ce qui m'intéresse, ce sont les Départementales de 2021. »

Si Denis Bouad n'est pas chasseur - comme l'est son petit camarade Laurent Burgoa -, il entend courir un seul lièvre à la fois. Reste que le Département dépense un « fric fou sur Nîmes, entre le Musée de la romanité, la rénovation urbaine, Paloma, le plan de lutte contre les inondations. » Et, à ce titre, nul doute que la collectivité s’impliquera dans l’élection. 

Conserver son franc-parler

Avec son auto-dérision légendaire, le président socialiste continuera de divertir son auditoire. Sur les Gilets jaunes, certaines revendications lui semblent ubuesques  : « Quand on dit Macron dégage ou qu’il faut dissoudre l’Assemblée nationale… Arrêtons les délires ! »  Son ami et député depuis 2017, Olivier Gaillard, peut dormir tranquille. Ou pas... Denis Bouad n'a pas manqué de livrer sa vision sur le travail de parlementaire : « Quand on te dit de lever la main, tu la lèves. Quand on te dis de voter, tu votes ! » Député et godillot, même combat ? La question est ouverte, bonne année à tous !

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

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