Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 29.01.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 8651 fois

GARD Une jeune maman tuée dans un accident de la route : le conducteur condamné ce mardi

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Il y avait beaucoup d'émotions au tribunal correctionnel de Nîmes, ce mardi après-midi. L'audience présidée par Jean-Pierre Bandiera jugeait un dossier "d'homicide involontaire par conducteur d'un véhicule en violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence".

Les faits se sont déroulés le 12 septembre 2018, vers 8h40, sur la Nationale 113 à hauteur de la commune de Vergèze, dans le sens Lunel-Nîmes. Une jeune maman venait de laisser à sa famille son bébé de 9 mois, lorsqu'elle a rencontré un bolide conduit par un jeune étudiant nîmois de 21 ans. La victime avait mis son clignotant et tournait sur la gauche, lorsqu'elle a été percutée par le conducteur à l'arrière. La voiture de la jeune maman a été projetée, "pulvérisée" 30 mètres plus loin !

"La voiture de la victime était réduite de moitié après avoir été percutée", selon le vice-procureure qui réclame entre 15 et 18 mois de prison pour le conducteur fautif de cette faute d'inattention "aux conséquences dramatiques pour toute une famille", selon la magistrate.

"Une famille détruite, traumatisée", selon maître Olivier Bessodes, l'avocat des parents et du compagnon de la jeune femme. "Cette maman venait de déposer son petit garçon de 9 mois, avant d'aller travailler. Un enfant qui ne verra jamais sa mère, il va grandir à travers les photos, en fonction de ce que les proches vont lui raconter", plaide avec émotion l'avocat nîmois.

Mais si l'accident pour faute d'inattention est évident, restent les circonstances précises du drame. Que faisait le conducteur qui ne regardait pas la route, selon plusieurs témoins? Était-il au téléphone portable ?

"Non, pas du tout, affirme-t-il, j'ai utilisé mon portable avant de démarrer, sur le parking et après pour appeler mon père", déclare le prévenu.

"Mais entre 8h35 et 8h41 vous avez utilisé sept fois votre portable, pour des appels ou des sms", rappelle le président Bandiera. "C'était avant de prendre le volant", complète le prévenu.

Il écope de 18 mois de prison dont 6 avec sursis et l'annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser avant trois ans.

Boris De la Cruz

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