Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.02.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 2345 fois

LE 7H50 de Nabil Kadri (LREM) : « Les Municipales de 2020, c'est demain ! »

Nabil Kadri, membre du conseil national La République en marche (Photo : droits réservés)

Ex-socialiste devenu responsable du comité le Gard En Marche, Nabil Kadri a été embauché à Nîmes métropole. Une communauté d'agglomération présidée par le centriste Yvan Lachaud, candidat pressenti pour les Municipales nîmoises de 2020.

Objectif Gard : Vous avez été embauché à Nîmes métropole en tant que coordinateur du plan "Logement d’Abord" (*). Une embauche en échange d’un soutien à Yvan Lachaud pour 2020 ?

Nabil Kadri : Quand j’ai lu vos "indiscrétions" sur le sujet, il y a quelque chose qui m’a interpellé. On aurait dit que j’avais décroché ce poste pour des raisons politiques. Or, j’ai postulé et j’ai passé deux entretiens avec deux directeurs des ressources humaines. Les compétences, je pense les avoir ! Ça fait 20 ans que je suis dans le milieu associatif et j’ai un diplôme en sociologie. En outre, je suis sensibilisé aux questions sur le logement. C’est moi qui ai candidaté pour cette fonction parce que la politique de la ville m’intéresse et que j’ai le sentiment qu’on peut y changer les choses.

Vous n’êtes pas naïf : en tant que responsable de l’un des comités d’Emmanuel Macron à Nîmes, vous saviez que cette embauche allait faire jaser…

Oui, c’est sûr. Mais que dire des autres qui se recasent après une défaite électorale grâce à leurs réseaux ? J’ai été au Parti socialiste pendant de nombreuses années. Ça a toujours fonctionné ainsi. Il fallait être du bon côté, dans le bon clan, la bonne baronnie pour être investi ou trouver du boulot. Moi, ça n’a jamais été mon cas.

Selon l’animateur du comité En Marche Nîmes, Laurent Mespoulet, il existe un lien de subordination entre vous et Yvan Lachaud qui est aujourd’hui votre patron…

Ce monsieur s’érige en gardien du temple et délivre des brevets de bons ou de mauvais "marcheurs" alors que lui a bénéficié de deux postes politiques à LREM. Il a été tour à tour été attaché parlementaire de Françoise Dumas et ensuite d’Annie Chapelier. Il a été tellement bon qu’ils s’en sont séparés !

N’avez-vous pas aujourd'hui le sentiment de faire ce que vous dénonciez hier ?

Je sais que politiquement, j’ai réussi à me tisser un réseau sur Nîmes et sur Paris. Si cela a pu jouer, je n’en sais rien. Mais une chose est sûre : je suis compétent pour ce poste.

En tant qu’animateur d’un comité En Marche sur Nîmes, quel est le meilleur candidat pour les Municipales ?

Avant les Municipales, il y a les Européennes. Donc après la campagne, on s'occupera des Municipales. Mars 2020, c’est demain ! Je ne crois pas à une candidature spontanée qui sortirait du chapeau. Il faut une personne connue, habitant Nîmes et qui soit en capacité de remporter cette ville. Nous allons avec les comités nîmois auditionner les candidats et nous choisirons au niveau local la personne que nous soutiendrons en sachant que la décision finale sera prise par Paris. Pour l’instant il y a des noms qui circulent : David Tebib, Yvan Lachaud, Nicolas Cadène… Il faudra une discussion et regarder le projet qu’ils proposeront et voir les convergences et les divergences par rapport au projet sur lequel nous travaillons depuis 18 mois. Après pourquoi pas les trois sur la même liste !

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Et aussi :

* Le plan « Logement d’Abord », de quoi d'agit-il ? : « Le plan d'Emmanuel Macron est simple : le logement est une condition préalable et nécessaire à l’insertion. Cela signifie qu’avant toute chose, les personnes en difficulté d’insertion doivent pouvoir s’installer dans leur propre logement. Un logement autonome, de droit commun, qu’elles ont choisi, pour lequel elles ont signé un contrat sans limitation de durée, qui n’est pas conditionné au suivi d’un quelconque engagement. Certains sans-abris souffrent d’addiction. Là, il ne s’agit pas de dire qu’il faut qu’ils arrêtent de consommer de la drogue ou de l’alcool avant de pourvoir intégrer un logement. Ce dispositif a été créé à New-York. Il a déjà porté ses fruits. Il est également mis en place dans les pays scandinaves. L’accès au logement est un nouveau départ pour la réinsertion des sans-abris dans la société. »

Coralie Mollaret

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