Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.02.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2982 fois

NÎMES Un motard gilet jaune condamné à 2 mois de prison ferme

Devant le palais de justice, une partie du cortège venue soutenir des gilets jaunes convoqués au tribunal (Photo Boris de la Cruz)

Un homme de 63 ans a été condamné, ce mardi après-midi par le tribunal correctionnel de Nîmes, à 10 mois de prison dont 8 avec sursis pour "violence aggravée" sur les forces de l'ordre.

Une sanction de deux mois ferme et 8 mois de suspension de permis comme réclamée dans les réquisitions par le vice-procureur? Alexandre Rossi.

Ce prévenu atypique qui n'avait jusqu'alors jamais connu la barre d'un tribunal correctionnel a affirmé à l'audience qu'il n'avait pas voulu percuter les forces de l'ordre, mais qu'il avait pris peur à cause de l'ambiance lors de la manifestation. Il a expliqué qu'il avait pris le chemin le plus droit pour retourner à sa maison. Le problème, face à lui, des gendarmes mobiles bloquaient la rue. Les gendarmes affirment que le motard a foncé sur eux.

Le 12 janvier dernier, lors de la manifestation inter-régionale des gilets jaunes dans les rues de Nîmes, les motards avaient rejoint les manifestants en soirée aux abords des arènes de la ville. Vers 17h10, le prévenu est vu par les caméras de vidéosurveillance en train de prendre son élan pour se diriger vers les forces de l'ordre. Il est passé avec sa moto dans un trou de souris avant de poursuivre sa route. Il a été interpellé plus tard.

Alors qu'il s'expliquait devant les magistrats une manifestation en soutien aux gilets jaunes (voir photo) s'est présentée aux abords du palais de justice en scandant "Benalla en prison, libérez nos camarades gilets jaunes".

En effet le tribunal correctionnel de Nîmes jugeait, ce mardi, de nombreux gilets jaunes interpellés lors de la manifestation du 12 janvier. Un rassemblement qui a dégénéré en soirée dans le centre de Nîmes avec de nombreuses dégradations sur les façades de banque et des violences.

Cinq gilets jaunes ont été relaxés, ce mardi, pour les violences et sanctionnés à des peines avec sursis pour actes d'intimidation envers un dépositaire de l'autorité publique. Dans ce dossier un avocat maître, Rémy Nougier, a affirmé : " Il n'y a pas de casseurs ici. Il y a des gens convaincus par une cause. Il ne faut pas faire de ces hommes un exemple".

Boris De la Cruz

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