Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.02.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 1526 fois

AU PALAIS Les policiers sortent leur taser et réclament un préjudice moral

Photo d'illustration.

Les faits se sont produits le 22 mars 2018, au domicile d’une famille, à Alès.

Ce jour-là, les policiers sont appelés par une mère de famille suite à un différend conjugal avec Franck, son compagnon. À l’arrivée des forces de l’ordre, le quadragénaire, très en colère, se cogne lui-même la tête contre la table de la cuisine et contre un meuble. Projeté au sol pour qu'on lui passe les menottes, l’homme se débat. Les quatre agents de la police, qui ne parviennent à le maîtriser, font alors usage de leur taser.

Sur le banc des accusés sur lequel il se retrouve pour rébellion, Franck reconnaît avoir opposé une résistance aux policiers. « Oui, je leur ai donné du mal à me mettre au sol. Je ne voulais pas me mettre par terre devant ma femme. Ils étaient quatre sur moi, je me suis vu mourir », raconte le prévenu.

Maître Sarremejeanne, qui intervient pour les parties civiles, évoque le préjudice moral des agents intervenus ce jour-là : « Selon eux, ils se sont retrouvés face à un homme extrêmement violent et virulent. Il y avait également un risque de dérapage accru à cause du chien de la famille ainsi que deux enfants qui étaient au domicile. C’est une intervention difficile à gérer et ils ont été obligés de faire usage de leur taser. Le préjudice moral ne peut pas être nié et il y a lieu d’indemniser ces personnes. » L’avocate demande que chacun des policiers reçoive 550€.

Claire Sadoul, l’avocate de Franck, invite le tribunal à voir les choses différemment. « Les policiers lui sont immédiatement tombés dessus. Lui aussi il a vécu cela comme une agression. Et il n’a porté aucun coup, sauf à lui-même ! Il a d’ailleurs été blessé, comme en témoigne une ITT de quatre jours. Enfin, dans la bouche de sa compagne – et c’est pourtant elle qui a appelé la police – la victime, c’était Franck. Elle a même parlé d’une agression des policiers. » Alors que le procureur avait requis huit mois de prison, le tribunal penche pour quatre mois. Quant aux policiers, ils sont repartis sans un sou.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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