Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 13.02.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 364 fois

EUROPÉENNES Communistes : le scrutin de tous les dangers ?

Le scrutin du 26 mai s’annonce mortifère pour la Gauche, dans l’incapacité de créer une large union.
Avec l’écharpe rouge, le communiste nîmois Denis Lanoy (Photo : Coralie Mollaret)

À Nîmes, le Communiste et candidat Denis Lanoy se lance dans la bataille des Européennes, avec l’espoir de changer la donne.

Comme candidat, c’est sa première élection. Secrétaire de la section nîmoise, Denis Lanoy vient d’être désigné pour occuper la 43e place de la liste aux Européennes du 26 mai. « Pour que je sois élu, il faut faire 58% ! », s’amuse le Nîmois. Un score hautement improbable… Si le quinquagénaire s’est lancé dans l'aventure, ce n’est pas pour la gloire. D’ailleurs, il n’a même pas candidaté. « Au PCF, on ne demande pas à être candidat, c’est le parti qui fait appel à nous », précise Vincent Bouget, secrétaire départemental du Gard. 

Metteur en scène à Nîmes, Denis Lanoy fait partie d’une liste composée « de vrais gens.» Tirée par l’adjoint de Paris, Ian Brossat, la liste se compose de Mamoudou Bassoum, médaillé d’or aux championnats d’Europe de taekwondo, de Maryam Madjidji, prix Goncourt du premier roman en 2017 pour Marx et la Poupée, de Barbara Filhol, aide-soignante à l’EHPAD du Val-de-Marne ou encore, de l’ouvrier Franck Saillot, qui a occupé jour et nuit son usine dans le Pas-de-Calais pour éviter sa fermeture. Ce casting, les communistes l’espèrent représentatif pour permettre aux électeurs de se sentir concernés et représentés. 

Balkanisation de la Gauche 

Le scrutin de mai s'annonce rude. Dans le nouvel échiquier politique français, Emmanuel Macron se place au centre avec Marine Le Pen à sa droite et Jean-Luc Mélenchon à sa gauche. Aujourd'hui, le PCF possède deux députés (Marie-Pierre Vieux et Patrick Le Hyaric), élus en 2014 sur une liste Front de Gauche. Seulement il n'est plus question d’alliance avec le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. « Les discussions n’aboutiront pas », regrette Mina Idir, secrétaire départementale PCF du Vaucluse. 

Et avec le Parti socialiste ? « Il a voté tous les traités européens et vote encore au parlement toutes les lois qui ne vont pas dans le progrès. On ne brade pas nos convictions ! », rétorque Vincent Bouget. Pour l’heure, seule l’union avec Génération.s., le mouvement de l’ex-candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, est en bonne voie. Cette "balkanisation" de la Gauche risque d’éradiquer certains partis au parlement européen.

« Il faut faire 5% pour avoir des élus et 3% pour être remboursé », fait observer Christian Bastid, conseiller départemental communiste. Avant d’ajouter : « Vous comprenez alors que notre engagement soit très fort ! » Un engagement qui prime alors sur la victoire. « Avec cette candidature, j’ai l’impression d’être utile », confie Denis Lanoy. Reste à savoir si le Nîmois ne le serait pas plus à Strasbourg.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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