Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 18.02.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 426 fois

LE 7H50 de Christophe Rivenq : « Les Républicains ne sont pas des bourgeois ! »

Christophe Rivenq. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Les Européennes du 26 mai ? Un scrutin à valeur de test pour le président des Républicains du Gard qui appelle à créer une droite « moderne et inventive ».

Objectif Gard : Vous avez été élu président de la fédération Les Républicains en octobre. Où en est la reconstruction de la Droite dans le Gard ? 

Christophe Rivenq : Dans le Gard comme en France, on essaie de préparer l’avenir. Ça passe par une participation au Grand débat : on fait des propositions. Aussi les élections européennes, le 26 mai, vont permettre de proposer nos idées et marquer nos différences. Notre parti est en train de reconstruire son corpus idéologique. Dans le Gard, on commence également à préparer les Municipales. Il nous faut conserver des villes et en conquérir d’autres.

Fin 2018, vous visiez 2 000 militants gardois. Mission réussie ? 

Pas tout à fait… On doit être 1 800. C’est pas mal, on reste le premier parti en termes de vrais militants. Je dis vrais parce que nous, nous n’avons pas de sois-disant militants qui adhérent gratuitement via Internet.

Que faites-vous pour attirer de nouveaux militants ?

On annoncera dans quelques semaines différentes actions, comme l’organisation de débats internes au sein des circonscriptions. Rien à voir avec le Grand débat. Pour éviter la confusion, on ne le fait pas de suite… La Droite républicaine arrivera à reconquérir ses électeurs en parlant aux gens sur l’ensemble des thématiques de la vie quotidienne. Contrairement aux idées reçues, les Républicains ne sont pas des bourgeois ! Notre famille regroupe des classes moyennes, supérieures et populaires… D’ailleurs c’était le sens de notre ancien nom « UMP : Union pour un mouvement populaire ». 

« La Droite doit être moderne et inventive »

Ces débats internes ne sont-ils pas le reflet du fait que Les Républicains s'étaient coupés du terrain ?

Non. Le constat que l’on fait, c’est que le monde change. Heureusement, c’est la vie. Les besoins immédiats ne sont pas uniquement ceux auxquels nous avons répondus. Nous devons faire remonter les attentes de la base et ne pas ignorer les difficultés, quel que soit son milieu social. La Droite doit être moderne et inventive, sans renier ses valeurs.

Parlons des Européennes du 26 mai. Votre président, Laurent Wauquiez, a présenté les trois premiers de la liste. Qu'en pensez-vous ?  

L’idée, c’est d’avoir mis quelqu’un de nouveau comme tête de liste : François-Xavier Bellamy. Je ne le connais pas, alors je ne vais pas le juger. Si on m'avait demandé de faire la liste, ça n'aurait pas été lui que j'aurais pris. 

Le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, l'eurodéputé Franck Proust et maintenant vous... Personne ne connaît ce M. Bellamy ! Est-ce réellement un bon choix ? 

C’est l’avenir qui le dira… Je suis en désaccord profond avec lui sur la question de l'avortement. Après, nous sommes dans une élection européenne, ça n'a rien à voir. Il doit démontrer qu'il a les moyens de relever ce défi. Aujourd'hui, les Républicains doivent être unis. Et puis, regardez Macron ! Quand il a démissionné du gouvernement de François Hollande, personne n'imaginait qu'il allait être élu Président !

À Nîmes, le député sortant Franck Proust est président du groupe PPE (*) France à l'Assemblée. Pourtant, il se bat pour obtenir une place dans le haut de la liste... 

Ça n'est pas lié à lui. Il y a eu cette volonté de renouvellement de la part de Laurent Wauquiez. Il y a aussi d'autres sortants de qualité. Il faut être dans les six premiers pour être sûr d'être élu... Après regardez, moi ça fait 35 ans que je fais de la politique. Il a fallu que j’attende pour avoir un petit poste de conseiller régional en 2015. C’est la vie politique. 

En parlant de vous... Avez-vous convaincu le maire, Max Roustan, de vous laisser la place aux Municipales d'Alès ?

Absolument pas ! Il est hors de question que je convainque qui que ce soit. Max Roustan est assez grand pour prendre sa décision au moment venu. Si j’avais eu de l’ambition, ça fait longtemps que je serai parti d’Alès. Ce qui m’intéresse, c’est de travailler avec Max. Dans deux ans, on fêtera nos trente ans ensemble. Je ne souhaite surtout pas qu’il arrête en 2020.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Le Parti populaire européen (PPE/EPP) regroupe au parlement l'ensemble des partis de Droite et de Centre-droit. 

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Coralie Mollaret

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