Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 21.02.2019 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 654 fois

MARGUERITTES La rectrice d'Académie en visite "inclusive" au collège

Béatrice Gille est venue se rendre compte in situ du quotidien des élèves bénéficiant du dispositif d'inclusion scolaire.
Béatrice Gille a pu échanger avec les élèves de la classe ULIS (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

La rectrice d'Académie, Béatrice Gille, était accompagnée par le DASEN du Gard, Laurent Noé, à droite (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

C'était le branle-bas de combat lundi au collège Lou Castellas de Marguerittes où le principal, Emmanuel Guerard, accueillait une délégation emmenée par la rectrice d'Académie, Béatrice Gille, la conseillère départementale en charge de l'Éducation, Nathalie Nury, le directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard, Laurent Noé, et le maire de la commune, William Portal, en visite dans l'établissement pour rencontrer acteurs et protagonistes du système d'inclusion scolaire.

Derrière ce vocable un peu abscons d'inclusion scolaire se cache un dispositif qui tend à favoriser la mixité scolaire entre des enfants qui suivent une scolarité lambda et d'autres qui sont ou ont été en butte à des difficultés personnelles, scolaires ou se trouvent en situation de léger handicap intellectuel.

Cornaquée par le principal de l'établissement, la délégation s'est invitée dans une classe d'ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) où la mise en œuvre de l'accessibilité pédagogique pour les élèves n'est pas qu'un concept... Encadrés par une enseignante et une assistante scolaire, les sept collégiens s'attachaient ce matin-là à décrypter les arcanes de la numération décimale et des grands nombres via une sorte de jeu de l'Oie.

Dans ces classes d'inclusion, comme le soulignait d'une jolie métaphore le chef d'établissement, pas question de faire "du prêt-à-porter. On est dans la haute-couture" pédagogique. Il faut en effet s'adapter aux problématiques des enfants et non pas les contraindre à une discipline collective. Chacun avance à son rythme. Qui n'est pas celui du voisin...

Idem dans la classe d'ITEP (Institut thérapeutique éducatif et pédagogique) visitée ensuite, qui délocalise deux matinées par semaine, enseignante spécialisée, éducateur et élèves pour investir le collège de Marguerittes et se fondre dans la masse. Autant que faire se peut et avec douceur et circonspection... "Nos élèves ne se mêlent pas vraiment aux autres collégiens, convient leur enseignante, Faïza Ghaouch. Nous arrivons ici quand la récréation est déjà terminée et ils auraient tendance à rester entre eux."

Un rythme et une pédagogie adaptés

Pour autant, cette immersion au collège n'est pas seulement cosmétique selon l'enseignante car ces enfants ont des projets professionnels futurs qui passent pour certains par la préparation au CFG (*) - une alternative au Brevet de collèges. Un des collégiens ambitionne même de "devenir concessionnaire automobile" durant que son voisin s'imagine bien "mécanicien". Une future collaboration en vue ?

Quoi qu'il en soit, en attendant ces jeunes participent régulièrement à ces ateliers pratiques professionnels au CFA local. Inclusion toujours... "Ces classes sont un levier pour ces jeunes, relève leur enseignante. Ils montrent une réelle envie d'apprendre et cela leur permet d'élaborer un projet professionnel et susciter l'espoir de la réussite".

Les élèves de la classe SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) de l'atelier Hygiène, Alimentation et Service avaient préparé une collation pour les visiteurs du jour (Photo : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

L'inclusion ne passe pas seulement par la classe mais aussi par le sport, qui véhicule des valeurs de solidarité, d'effort, de respect d'autrui  et de dépassement de soi. Une activité qu'ils pratiquent régulièrement au sein collège marguerittois. L'essentiel restant le bien-vivre ensemble, la tolérance et le respect des différences et même si tout n'est pas parfait dans le meilleur des mondes et qu'il ne s'agit pas de sombrer dans un angélisme béat, ce dispositif d'inclusion a déjà fait ses preuves. Ce sont les concernés qui le disent.

Philippe GAVILLET de PENEY

Le certificat de formation générale (CFG) est un diplôme français de niveau V qui certifie l'acquisition de connaissances générales de base et de capacités d'insertion sociale et professionnelle.

Philippe Gavillet de Peney

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