Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.03.2019 - anthony-maurin - 4 min  - vu 1244 fois

NÎMES Planétarium : voyage dans l'espace et le temps

Intérieur de la salle de projection, au centre, le projecteur planétaire (Photo Anthony Maurin).

Le planétarium (Photo Anthony Maurin).

Créé en 1982, le planétarium de Nîmes a longtemps été parmi les plus importants de France. Le projecteur planétaire de ce musée, d'une remarquable qualité d'optique, peut encore vous faire découvrir plus de 60 000 étoiles de notre système solaire !

Sous le dôme, trois rangs concentriques de sièges douillets. Toujours au même endroit, mais à la limite entre dôme et fauteuils, une frise de l'horizon vu à partir de Nîmes. On y retrouve la mer au Sud, le Pont du Gard, Alès et les Cévennes, le Gard rhodanien... Au centre de la petite pièce en forme de rotonde, une drôle de machine, le fameux projecteur planétaire qui doit illuminer de son savoir l'espace du dôme. Face à lui, un vidéoprojecteur qui servira à la première partie du voyage.

Car les séances sont nombreuses et ont des thématiques variées. Celle du jour, un premier mercredi de vacances, " Voyage dans le système solaire " suivi d'une visite du ciel étoilé. L'eau nous vient à la bouche... C'est un petit souvenir très plaisant pour votre serviteur qui a usé ses culottes courtes sur les pentes du Mont Duplan, allant de temps à autre faire un tour parmi les étoiles avec sa mamie.

Revenons au sujet... Plus de quarante personnes sont présentes et occupent largement les 60 places de la salle. Beaucoup d'enfants accompagnés, quelques adultes curieux. L'aventure se veut aussi didactique que spectaculaire, pédagogique que théorique. Le planétarium est une pépite municipale qui a un réel intérêt dans l'éducation des enfants mais aussi de leur famille. Les téléphones doivent être éteints pour ne pas éclaircir l'obscure voûte céleste made in XXe siècle.

Le petit hall d'entrée (Photo Anthony Maurin).

À cinq minutes du coup d'envoi, apparaît dans le faux ciel une vue d'ensemble de la salle circulaire. Attention au torticolis ! À la console, le monsieur qui était à la billetterie passe à présent aux manettes du futur voyage interstellaire pour mettre en scène les acteurs du firmament.

On va causer du système solaire, des comètes, de la Terre et de la Voie Lactée, notre galaxie. Un petit pointeur est utilisé, à la manière d'une conférence, pour surligner les positions des astres évoqués en live par une voix off qui a l'accent du Midi.

Formé il y a 5 milliards d'années, notre système solaire compte huit planètes, des dizaines de satellites et des milliards de débris. La vie de chaque planète est détaillée. De Mercure à Pluton, la planète devenue naine en 2006. Vénus, l'étoile du berger, tourne dans le sens inverse de toutes les autres.

Il y a 3,8 milliards d'années, apparaît sur Terre une drôle de chose : la vie telle qu'on la connaît. Le bleu de la Terre est dû à la diffusion de l'azote via la lumière solaire. La Lune, 400 fois plus proche mais aussi 400 fois plus petite que le soleil apparaît à la même dimension que l'astre roi.

Mars a donné ses première images (vue détaillée du sol) grâce aux sondes spatiales en 1976. Elle doit sa couleur rouge à l'oxyde de fer qui y règne. On peut y voir le volcan le plus gros du système, le Mont Olympe haut de 25 km et dont la base occupe l'équivalent de la surface de la France, rien que ça ! Vous y verrez même une avalanche prise en photo non loin des calottes polaires de la planète.

Vous apprendrez aussi que Jupiter est 11 fois plus grosse que la Terre, que Saturne est la dernière planète bien visible à l’œil nu et que le ballet de ses anneaux épais de seulement quelques centaines de kilomètres est grandiose. Pour Uranus, qui a elle quant à elle une teinte bleu turquoise, elle est éloignée du soleil de plus de trois milliards de kilomètres. Elle met 84 ans à réaliser son orbite et est quatre fois plus large que la Terre.

Neptune, autre planète bleue, a des vents pouvant aller jusqu'à 2 220 km/h, les plus violents du système solaire. Sur sa surface, une température stable de -210°C est observée. Les comètes seront abordées, elles qui sont le vestige de la création de notre système solaire et qui laissent derrière elles des queues colorées et les fameuses étoiles filantes.

Une vue de la salle de projection... projetée sur le dôme du Planétarium (Photo Anthony Maurin).

La seconde partie du voyage est plus noire. Dans l'obscurité totale, il faut avoir de bons yeux même si les étoiles sont bien éclairées sur le dôme du planétarium. Ces petites lucioles accrochées sur nos têtes nous rendent forcément humbles. La vision est fantastique, homérique parfois. Quand on imagine que la lumière du soleil met à peine plus de cinq heure à arriver à Pluton, comment imaginer qu'elle met plus de quatre ans pour arriver à l'étoile la plus proche, Proxima du Centaure.

La Voie Lactée est aujourd'hui difficilement observable à cause de la pollution lumineuse de nos villes mais si vous partez en Cévennes, levez les yeux, ce gros nuage laiteux est un ruban constitué de milliards d'étoiles. Au fait, nous, les habitants de la Terre, nous ne sommes pas en son centre !

Une galaxie compte en moyenne 200 à 300 milliards d'étoiles et forcément des milliards de planètes potentiellement semblables à la notre. Beaucoup d'exoplanètes échappent à notre vision car notre seule galaxie s'étale sur plus de 100 000 années-lumière. Si notre système solaire est équivalent à un millimètre, la Voie Lactée ferait 100 kilomètres. C'est une véritable cité stellaire comme les 100 milliards d'autres galaxies qui composent notre univers observable.

Sur notre ciel, 88 constellations demeurent. Symboliques plus que scientifiques, elles ne relatent rien en particulier mais ont fait parler les hommes depuis la nuit des temps et se sont formalisées sous la forme qu'on leur connaît voilà plus de 2 000 ans grâce aux premiers curieux du ciel. Par exemple, vous apprendrez que pour la Grande Ourse, les sept étoiles qui la composent sont très éloignées les unes des autres... C'est un excellent moyen de faire connaissance avec la poésie du ciel. C'est à ce moment que seront égrainés les signes du zodiaque qui parsèment le parcours solaire.

À la fin du spectacle, de retour sur Terre et avec la lumière qui pique les yeux (Photo Anthony Maurin).

La nuit s'achève, le soleil se lève et remet en lumière la petite salle. Le voyage de près d'une heure se termine par la possibilité d'une session question-réponse.

Le Planétarium, avenue Georges Peladan 04.66.67.60.94. Tarif 5 euros (3 euros en réduit). Programme : mars (Plongée dans le ciel de printemps), avril (Les mystères de Mars), mai (Vie et mort des étoiles), juin (La planète aux mille regards), juillet (Balade dans le ciel d’été), août (Le télescope spatial Hubble), septembre (L'évolution des instruments et le ciel d’automne), octobre (Une étoile nommée soleil), novembre (Débris planétaires et collisions) et décembre (Les merveilles du ciel d’hiver).

Anthony Maurin

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