Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.03.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 6043 fois

NÎMES Les écoles taurines font plier les anti-corridas en justice

À l'ombre des arènes avec les élèves des écoles taurines/ Photo Objectif Gard - Picasa

La cour administrative d'appel de Marseille a décidé, ce lundi, de donner raison au centre de tauromachie de Nîmes et à l'école taurine.

Déjà rejetée première instance devant le tribunal administratif de Nîmes, la requête déposée par le CRAC Europe a de nouveau été retoquée en appel dans la cité phocéenne.

 Les deux écoles taurines pourront continuer d'enseigner aux jeunes

"L’activité des écoles de tauromachie est contraire à la dignité des mineurs et elle trouble l’ordre public", estimait dans son dossier le CRAC. Le but des anti-corridas était d'obligé l'École taurine et le Centre de tauromachie de Nîmes de cesser leurs activités car "les corridas mettent en danger les mineurs". "Les pratiques enseignées par la douleur qu'elles infligent aux animaux, sont contraires aux conventions européennes relatives à la protection des animaux", affirmaient les anti-corridas dans le dossier déposé devant la justice administrative.

Pour le bâtonnier gardois, Jean-Pierre Bigonnet, qui défend les structures taurines et plus particulièrement le Centre tauromachique de Nîmes, les arguments du CRAC ne sont pas crédibles. Il a développé de nombreux points de droit. L'un de ses arguments est pour lui imparable : "Il résulte des dispositions de l'article 521-1 du code pénal que le législateur a entendu autoriser la pratique tauromachique, tel que c'est le cas à Nîmes, car il s'agit d'une pratique locale ininterrompue. Il ne saurait dès lors être prétendu que l'enseignement de cette pratique [...] qui s'adresserait à des mineurs, porterait atteinte à l'ordre public et que cet enseignement constituerait une infraction ".  L'avocat gardois a ensuite abordé l'autre argument avancé par les anti-taurins : les "mauvais traitements à animaux".

"Le fait, publiquement ou non d'exercer des sévices graves, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé est puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.... Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux courses de taureaux, lorsqu'une tradition locale ininterrompue peut être invoquée", soutient maître Bigonnet. Des éléments imparables que la justice administrative en première instance et en appel a pris à son compte. Le CRAC perd donc son bras de fer contre les écoles taurines qui pourront donc continuer à accueillir les jeunes passionnés.

Boris De la Cruz

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