Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 27.03.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 496 fois

GARD Budget voté, la CCI se redresse et agit plus

La Chambre de commerce et d'industrie du Gard a voté son budget sans querelle et à l'unanimité.
Éric Butel, trésorier de la CCI 30 et Éric Giraudier, président (Photo Anthony Maurin).

Le bel hôtel de la CCI a été vendu à la ville de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

L'assemblée générale et le budget budget de la CCI se sont visiblement tenus dans les règles de l'art. Après les tumultes, place à la sérénité et à l'unanimité dans les votes pour l'intérêt d'une économie apaisée et relancée.

" C'est un beau travail qu'a accompli Éric Butel, le trésorier de la CCI 30. Cela fait plus de deux ans que nous sommes aux manettes et nous sommes actuellement dans la vraie phase de redressement, entame le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard, Éric Giraudier. Nous observons un infléchissement des courbes et nous montrons des signes de dynamisme. La CCI est un outil indispensable au territoire pour l'innovation, la formation et l'accompagnement des entreprises. On a mangé notre pain noir. On a aujourd'hui des perspectives positives mais l'État nous demande de faire toujours plus et toujours mieux avec toujours moins ! "

Et pour cause, le budget de fonctionnement dépasse de peu les 14 millions d'euros. Les ressources d'exploitation s'élèvent à 11,8 millions d'euros et les investissements sont autofinancés à hauteur de 374 000 euros ce qui est peu mais intéressant au vu des mouvances actuelles. " On ne se recroqueville pas, loin de là ! Nous sommes élus pour ça. Il faut développer l'économie et la formation ", note Éric Butel.

Malgré la énième baisse des dotations de l'État (la CCI perd encore plus d'un million d'euros cette année, NDLR), la chambre consulaire tentera d'agir sur certains leviers. Ces ressources fiscales distribuées par l'État représentaient près de 90 % du budget il y a 10 ans mais lors des six dernières années elles ont diminué de 71 % pour arriver en 2019 à 4,4 millions d'euros. Comment stopper l'hémorragie et oser avancer en ces temps de tension ?

On rabote en avançant ?

La vente de l'hôtel de la CCI (5,2 millions d'euros) sera prise en compte en juin prochain. D'ici là, " on a une stratégie. On compile des chiffres, on n'invente rien ! Par contre, on fait plus d'actions pour la formation et les entreprises. On a plus d'apprentis à Nîmes ( à Marguerittes, NDLR) et à Alès. Nous allons même récupérer plus d'un million d'euros grâce à nos économies et nous allons ouvrir d'autres filières sur les deux sites ", affirme le trésorier. Et le président de poursuivre : " C'était un pari gagnant ! "

Mais les plus grosses économies ont été réalisées sur les charges de personnels avec plus 1,129 million d'euros grignotés par-ci, par-là. Idem pour les charges de fonctionnement avec un coup de rabot de plus de 400 000 euros.

(Photo Anthony Maurin).

Un audit est actuellement en cours. Il concerne d'autres potentielles économies. La CCI possède de nombreux biens immobiliers et après la vente du siège, elle pense à se séparer d'autres biens, à les mettre à la location ou à les conserver en les optimisant.

Mais qu'en est-il de la fameuse et controversée "Maison de l'entreprise" chère au président Giraudier ? " Tout est cadré et voté à l'unanimité, y compris par les présidents des autres CCI d'Occitanie, souligne ce dernier. C'est un levier énorme d'économies car on y regroupera quatre sites. C'est un projet important et qui correspondra aux besoins des entreprises gardoises. Nous avons le compromis de vente mais il sera voté lors du prochain conseil communautaire du 8 avril (sans oublier celui de la ville de Nîmes le 6 avril où un vote sera lui aussi ouvert, NDLR). Tout est sur les rails car c'est un projet de mandature. Tous les élus s'y étaient engagés et je suis là pour construire, pour avancer, pas pour détruire. Les entreprises ne le comprendraient pas. "

Autre bonne nouvelle à mettre au rayon de l'action de la CCI 30, Bic Innov'Up sera l'opérateur du Cleantech booster. Après une mise en concurrence, c'est l'accélérateur nîmois qui a raflé la mise grâce à son savoir-faire et son expérience dans l'accompagnement des start-up. " C'est un secteur d'avenir, une filière " différenciante " et la phase de sélection du projet est déjà lancée. Elle se poursuivra jusqu'en juin. C'est excellent pour l'économie du Gard " conclut satisfait le président de la CCI 30.

Anthony Maurin

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