Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.03.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 451 fois

GARD 150 bâtisseurs sont activement recherchés

Les quartiers en politique de la ville vont fournir le vivier qui devrait soulager un secteur en tension et faire désenfler les chiffres du chômage.
(Photo Anthony Maurin).

Gilles Gaillard, directeur territorial Gard Lozère pour Pôle emploi, Didier Lauga, préfet du Gard, et Pascal Lacosta, président de la Fédération française du bâtiment dans le Gard (Photo Anthony Maurin).

Disons-le, l'image du bâtiment n'est pas top. On a encore la vision d'ouvriers harassés par la charges, suants à grosses gouttes sur les toitures en pleine cagne ou dégoulinant de suif ou de poussière en sortie de chantier...

Mais la nouvelle ère du bâtiment arrive. Avec les nouvelles technologies, les métiers évoluent mais restent en pénurie de main d'oeuvre. " Quand le bâtiment va tout va ", annonce le préfet, Didier Lauga. C'est une convention, une de plus. C'est une convention qui concerne l'emploi, une de plus.

Mais c'est surtout une convention qui a de l'avenir car elle cible des enjeux réels et des problèmes connus et reconnus. " C'est une déclinaison gardoise du plan d'action national. Notre département compte 19 quartiers en politique de la ville, c'est plus que n'importe quel autre département d'Occitanie. Il est donc important que la Fédération française du bâtiment apporte sa contribution pour orienter vers ce secteur de nombreux jeunes ", évoque Didier Lauga.

La population gardoise qui réside en quartiers prioritaires de la ville représente 10 % des Gardois. Elle est plus fortement touchée par le chômage que le reste du département alors faisons bien les choses et mettons en lien cette population avec ce secteur. Logique pas vrai ?

(Photo Anthony Maurin).

" Nous serons les facilitateurs de l'emploi dans ces quartiers car aujourd'hui dans le Gard, 100 postes sont d'ores et déjà à pourvoir, relève quant à lui le président gardois de la FFB, Pascal Lacosta. Nous avons des besoins dans tous les domaines car ça repart doucement mais sûrement. Nous avons du mal à recruter à tous les niveaux. Nous avons envie de redonner du travail et de redonner l'envie de travailler aux gens. Le bâtiment est un des rares secteurs où, même au XXIe siècle, on peut démarrer en bas de l'échelle et finir en haut ! On peut vraiment aider. "

Comme les jeunes ne vont pas spontanément vers le bâtiment, l'État les oriente en espérant qu'ils trouvent leur bonheur. Un peu de rigueur, un soupçon de bonne volonté et l'affaire sera entendue. " Les métiers ont beaucoup évolué ! La pénibilité est prise en compte. On ne porte plus de charges lourdes. Les conditions sont vraiment bonnes et les salaires aussi. On parle même de qualité environnementales maintenant. On est loin de Germinal ! C'est une véritable satisfaction pour le bâtiment car nous offrons des projets épanouissants, peu de routines et de belles rencontres " ,confirme le président gardois.

Former les ouvriers, qualifiés ou non, de demain, ouvrir les horizons d'une vie changeante pour des dizaines de jeunes et proposer une alternative au chômage : tels sont les buts avoués de la convention signée entre l'État, Pôle emploi et la FFB 30. Une fiche d'action permet également de favoriser l'accès du public de réfugiés aux entreprises du BTP.

" Nous travaillons au plus près des quartier afin de faciliter l'accès à l'emploi à ces jeunes. Promouvoir une nouvelle image est une bonne chose. Il faut démystifier les idées reçues et monter en compétences. Il y a de nombreuses possibilités et beaucoup de jeunes ont envie de ces changements ", avoue Gilles Gaillard, directeur territorial Pôle emploi Gard Lozère. 150 jeunes gardois feront partie du plan mais si le chiffre est doublé, les trois partenaires signataires de cette convention seront les plus heureux... Enfin peut-être pas autant que les nouveaux salariés du secteur !

Anthony Maurin

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