Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 29.03.2019 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1413 fois

LE 7H50 de Laurent Mespoulet : « Aux Municipales, En Marche ! peut présenter une liste à Nîmes »

l'animateur du comité En Marche Nîmes, Laurent Mespoulet (Photo : Coralie Mollaret)

À Nîmes, Laurent Mespoulet anime le plus gros comité En marche !. Les Municipales dans le viseur, il milite pour que son parti « ne soit pas une variable d’ajustement sur une liste. »

Objectif Gard : Tout le monde ne vous connaît pas. Pourriez-vous vous présenter ? 

Laurent Mespoulet : J'ai 59 ans. Mon coeur de métier, c’est la direction du développement dans une société nationale, basée à Paris, qui gérait un réseau de franchisés dans le lavage automatique. Gestion des équipes, des budgets... C'était mon quotidien. Aujourd'hui, je suis en train de créer une agence événementielle, spécialisée dans les food-trucks. Mon but : allier la cuisine et le monde de l'animation pour les entreprises ou les collectivités dans l'organisation de festivals. Ça marche beaucoup à Paris et même dans le Sud de la France, comme à Montpellier.

Êtes-vous originaire de Paris ? 

Je suis né à Paris mais j’ai vécu toute ma jeunesse à Montpellier où j'ai fait ma carrière. J’ai toujours aimé Nîmes, même en vivant à Montpellier ! Cette ville a du cachet et une taille humaine.

« J’ai toujours été un citoyen engagé »

Vous vous êtes présenté aux Municipales de Gajan en 2014. Que s'est-il passé ? 

J’ai toujours été un citoyen engagé depuis l’âge de 15 ans, soit au niveau politique, soit dans le monde associatif. En 2014, il y a eu la possibilité de créer une petite synergie avec des gens très sympathiques. Comme le maire ne se représentait pas, on est passé de la théorie à l’action. Il me manquait 4 voix (pour être élu, NDLR) !

Vous étiez Socialiste... 

Plus à l'époque. J’ai été au Parti socialiste que j’ai quitté en 2002. J’ai été secrétaire de section à Vandargues (Hérault). Après la défaite de Jospin en 2002, je me suis recentré sur ma carrière. 

Pourquoi avez-vous été séduit par Emmanuel Macron ? 

Je me suis impliqué dès 2016 au début d'En Marche !. Le référent du Gard, Jérome Talon, m’a donné la responsabilité de la mobilisation citoyenne pour la Présidentielle. Ce qui me plaît, c’est le dépassement du clivage Droite-Gauche. Aujourd’hui, ça devient un impératif si on veut faire avancer la France et surtout, le renouvellement de la vie politique. 

Vous avez travaillé pour la députée Françoise Dumas et Annie Chapelier. Vous êtes un itinérant politique, non ? 

J’ai travaillé avec Annie Chapelier sur le lancement de son mandat. Avec Françoise Dumas, ça a été très épisodique : j’ai été son directeur de campagne pour les Législatives. 

Avez-vous trouvé votre place aujourd'hui ?

Oui, je suis l'animateur d'En Marche Nîmes. J’ai mis en place une grosse équipe avec 17 co-animateurs et 401 adhérents. C’est le plus gros comité. Après, tout est relatif puisque les militants adhérent par internet. Aujourd'hui, mon ambition c’est d'abord que le gouvernement réussisse. Ensuite, je souhaite qu'En Marche ! remporte les Municipales. Moi, j’ai toujours dit que l’on peut porter une liste La République en marche à Nîmes. Nous ne devons pas être une valeur d’ajustement sur la liste. 

« Notre livre blanc sera terminé en avril »

Avec votre comité, comment travaillez-vous en vue des Municipales ? 

En juin, En Marche ! désignera un candidat ou attribuera son label à un candidat. En attendant, les comités sont actifs. Nous, nous travaillons sur un livre blanc. Une base thématique que l’on proposera aux futurs candidats. Il y a cinq thèmes : développement économique, développement durable, citoyenneté, mixité sociale et culture. Moi, je travaille sur la citoyenneté. Quand je vois ce qu'il se passe entre les commerçants de Pissevin et la mairie, c'est à se demander s'ils se sont parlés ! Ce livre blanc est en cours d'écriture. Il sera terminé fin avril.

Un projet, c'est bien. Encore faut-il une équipe pour le porter. Or, les Macronistes nîmois sont assez divisés.

Il y a des sensibilités différentes. Maintenant c’est terminé. Qu’est-ce qui nous rassemble ? C’est ce qui incarne le mouvement, le dépassement des clivages et le renouvellement des visages… Chaque comité travaille dans le même sens pour qu'En Marche ! ne soit pas une variable d’ajustement. On est tous sur le même bateau.

Vous dites ça, mais vous avez refusé de participer au comité de coordination sur Nîmes... 

C’est vrai, mais ce n'est pas grave. Il y a des Marcheurs de mon comité qui y sont.

« Yvan Lachaud, ce n’est pas ma tasse de thé »

Concernant les candidats à la mairie de Nîmes, certains Macronistes penchent pour le président centriste de Nîmes Métropole, Yvan Lachaud. Vous, vous préférez les députés Françoise Dumas (ex-PS) et Philippe Berta (MoDem). 

J’ai dit ça pour rebattre les cartes... Françoise Dumas ou Philippe Berta sont les candidats naturels. D'autres, qui ont demandé l'investiture, peuvent aussi apparaître. Après oui, Yvan Lachaud, ce n'est pas ma tasse de thé. Il a été élu président de Nîmes métropole sur un arrangement et il n'a rien prouvé. 

En juin, si le candidat choisi  par le national ne vous plaît pas quitterez-vous le parti ? 

Je suis légitimiste. Si le candidat est le bon, on se mettra derrière lui. Même si ce n'est pas mon choix premier. 

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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