Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 29.03.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 520 fois

NÎMES La feria retouchée par le "think tank" Manianîmes

L'équipe d'Olivier Jalaguier repense la feria de Nîmes et propose, lors d'un barathon spécial, de découvrir 16 de ses propositions.
Sur le mythique Mont Margarot cher aux aficionados, Manianîmes présente ses panneaux didactiques qui seront exposés jusqu'à la Primafresca et plus encore dans 16 lieux de vie à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Au centre avec l'écharpe, Olivier Jalaguier, autour, une partie de son équipe (Photo Anthony Maurin).

Les 16 propositions seront exposées dans 16 lieux différents pendant 16 jours. Des lieux de fête, des lieux habituels pour le noctambules pour un barathon aux accents hispaniques et aux saveurs très locales.

" Nous avons créé 16 panneaux qui seront exposés dans 16 lieux nîmois. Là où se passe la feria, là où les gens qui font la feria vont. Des lieux culturels pour les festaïres et les aficionados ", note Olivier Jalaguier, patron du groupe de réflexion.

Sans citer la liste des 16 vous pourrez retrouver le programme détaillé ici, en voici quelques uns piochés au hasard. Le Pantel, les Antonins, le 421, la Tchatche, le Bar Joe, la Bonne Mousse, le Victor Hugo, le Jean Jaurès... La Mairie a elle aussi songé à remodeler ce moment de fête populaire. Mais l'association ne s'arrête pas là, rappelez-vous, elle avait présenté ses propositions lors d'une conférence de presse. Pour  se rappeler des détails, c'est ici.

" Ça démarre demain et se poursuit jusqu'après la Primafresca. Manianîmes est un thinktank qui travaille sur l'aspect économique car c'est par ce biais qu'on réglera le problème du territoire. Les 11 propositions de la Ville sont du vernis. Il n'y a rien d'économique dans tout ça ! La Mairie regarde la feria par le petit bout de la lorgnette... Si on veut renforcer la feria, il faut se donner le courage et les moyens de le faire. La feria doit devenir une autre fête, plus ouverte aux familles, plus culturelle mais en laissant le toro et le cheval au centre des festivités ", poursuit Olivier Jalaguier.

Étaler la feria sur huit jours, rayer du calendrier le lundi de Pentecôte, organiser une pégoulade de clôture le dimanche soir, revenir à une corrida (dont le paseo est à 17h) par jour pour que les aficionados puissent consommer le midi. La course camarguaise ne sera plus un bouche-trou et lors d'une corrida, le prix des places sera divisé par quatre si un adulte initie un jeune. " L'aficion doit se transmettre, la feria n'est pas que commerciale, c'est aussi une sorte de pèlerinage, on entre en procession " ajoute le président de Manianîmes.

Et Olivier Jalaguier de poursuivre sur les affluences annoncées par la Mairie. " Un million de visiteurs ? Ils viennent plusieurs fois et c'est impossible ! On les comptabilise via leur téléphone mais seul l'Écusson élargi est pris en compte. Le Gard compte 2 150 chambres et 400 locations Airbnb. On les met où les gens ? Même en comptant les campings on ne peut pas les héberger... On ne nous donne pas de vraie données, c'est de la poudre de perlinpinpin ".

Le projet de Manianîmes serait bien plus large que les 11 propositions de la Mairie. " La feria est un sujet qui intéresse les gens, qui touche les Nîmois. C'est comme l'histoire des fanfares... Il faut que la Ville sache qu'une fanfare est différente d'une banda qui est elle-même différente d'une peña. Les fanfares ont l'esprit libre et jouent plutôt la nuit quand les deux autres sont plus ou moins costumées et jouent en journée. On pense qu'il faut arrêter avec les musiques cacophoniques, surtout sur le boulevard Victor-Hugo, nous avons besoin d'une quarantaine de formations musicales par feria ", conclut Olivier Jalaguier.

Anthony Maurin

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio