Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 31.03.2019 - abdel-samari - 7 min  - vu 2264 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Joue-là comme Strasbourg. On le sait, on vous le rabâche depuis plusieurs semaines : avec 37 points au compteur à dix journées de la fin, le maintien du Nîmes Olympique en Ligue 1 est quasiment acté. Une situation loin d'être évidente en début de saison car le club Gardois affichait le plus petit budget de l'élite (20M€). Mais notre cher président du NO, Rani Assaf, au-delà de posséder un entraîneur qui pousse ses joueurs à se transcender, compte dans ses rangs Laurent Boissier. Le directeur sportif du club que tous les autres ont voulu s'arracher à peine le championnat débuté, voyant les exploits réalisés par les Crocos. Faire casser son contrat à Loïck Landre, qui ne jouait plus au Genoa, débourser entre 3 et 4 M€ pour Denis Bouanga, se faire prêter Paul Bernardoni, futur gardien de l'équipe de France, de faire de même pour Faitout Maouassa, dans les derniers jours du mercato,  fallait le faire ! Des choix judicieux et calculés qui trouvent leur apogée avec le prêt, cet hiver, de Jordan Ferri pour densifier le milieu nîmois. Mais malheureusement on connaît tous l'histoire par cœur. Le promu qui débarque, que tout le monde découvre et qui casse la baraque devient forcément une cible vers laquelle on se tourne pour aller faire son marché pour la saison prochaine. Une deuxième saison que tous les observateurs décrivent toujours comme la plus compliquée. Il est clair que Nîmes va être contraint de reconstruire la majeure partie de son équipe : Bernardoni, Maouassa, Ferri - trois titulaires - et Guillaume, repartent dans leur club respectif. Et quid de Savanier (10M€), Bouanga (6M€), Briançon (5M€) et Alakouch (4M€) qui se sont révélés et dont la valeur marchande ne cesse de grimper. Il y aura certainement des offres que le club ne pourra pas refuser pas seulement pour le montant proposé mais pour le développement et la carrière du joueur. Il peut néanmoins prendre exemple sur Strasbourg, promu lors de la saison 2017/2018 et qui réalise une deuxième saison très correcte (10e place) et vient d'ailleurs de remporter la Coupe de la Ligue. À l'intersaison, le départ de Jean-Eudes Aholou pour 14 M€ a permis d'acheter cinq joueurs entre 2 et 4 M€ chacun pour restructurer complètement l'équipe. Et ça paye ! Un modèle à suivre, suffit de trouver les bons joueurs. Mais ça on compte sur "Lolo", qui l'a déjà fait une fois alors...

Ça rase gratis à la mairie de Nîmes. C'est par courrier interne à destination des agents de la Ville que Jean-Paul Fournier a annoncé la bonne nouvelle. Les chèques déjeuners des 3 500 salariés de la mairie de Nîmes vont augmenter de deux euros pour une valeur faciale de 8 euros désormais à partir du 1er juillet 2019. Le premier édile s'appuie sur la crise sociale y compris le mouvement des gilets jaunes pour répondre favorablement à la demande des syndicats représentatifs qui avaient exprimés cette revendication lors du comité local d'action sociale de janvier dernier. Mais ce n'est pas tout, tel le Père Noël, Jean-Paul Fournier annonce que les chèques déjeuners limités à 16 par mois et par agent seront fixés à présent au réel soit au nombre de jours travaillés par le salarié. Enfin, la participation de la Ville passera de 50 à 60%. Restera donc aux fonctionnaires à s'acquitter d'une part réduite à 40%. L'impact financier pour la mairie de Nîmes n'est pas neutre : 1 million d'euros. Vous en voulez encore ? La Ville va aussi augmenter sa participation à la mutuelle d'entreprise des agents, désormais prise en charge à hauteur de 50% du coût des mutuelles labellisées (pour 20%à 25% actuellement, NDLR). Mais en période pré-électorale tout est bon pour ratisser large. Qui a dit que Jean-Paul Fournier hésitait encore à un nouveau mandat ?

Un soutien qui a du « Sens » pour Yvan Lachaud ? Responsable des Jeunes de sens commun, Anthony Pesenti vient de quitter ses fonctions. Née à la suite des manifestations contre le mariage gay en 2013, l’association conservatrice est affiliée au parti Les Républicains. Selon nos sources, l'ex-militant LR aurait envie de s’impliquer dans les Municipales nîmoises. Mais pas pour Les Républicains. Non, non… Son cœur balance davantage pour le centriste et ennemi juré du maire de Droite, Yvan Lachaud. Le jeune homme a d'ailleurs signé l'appel des 800 du candidat. À Nîmes, ça part vraiment dans tous les sens…

Du renfort pour Alexandre Pissas. Président du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) du Gard, M. Pissas en a ras-le-cas le casque ! Le socialiste est fatigué des critiques incessantes de la Droite (mais pas seulement…) sur sa gestion de l’établissement. « Entre 2010 et 2018, nos dépenses de fonctionnement ont augmenté de 8,05% alors que l’activité des pompiers a cru de plus de 19% », martèle-t-il. Prochainement, Alexandre Pissas recevra le centriste et président de la conférence nationale des SDIS, Olivier Richefou. Après la venue de François Hollande, la semaine dernière, Alexandre Pissas ménage ses soutiens. Reste à savoir pourquoi... 

L’indemnité qui fait tousser. Certains élus de Nîmes métropole ont quelque peu toussé, dernièrement, à l’heure de statuer sur une délibération concernant les transports. Il leur était demandé d’approuver le montant de l’indemnité allouée au président de la Commission d’indemnisation amiable, organisme ayant pour mission de traiter les demandes formulées par les commerçants ou artisans impactés par les travaux de création de la nouvelle ligne T2. Traditionnellement, la présidence de ladite commission est assurée par un magistrat du tribunal administratif de Nîmes.  Eh bien ce magistrat, pour sa seule présence lors de chaque séance touchera 300 euros, somme à laquelle il pourra ajouter tous ses… frais de transport. En train, en voiture ou en… Tram’bus, bien sûr.

Transfert chez En Marche ! Après la planète foot, le monde politique est friand du transfert de militants. Débarqué, sans raison connue, du comité En Marche Nîmes, par son responsable Laurent Mespoulet, Hanan Mohammad (22 ans) a trouvé refuge au sein du comité Nîmes Agglo de Régis Vezon, où il occupe désormais le poste de co-animateur. Vice-président des Jeunes Macronistes du Gard, le Nîmois a récemment été nommé responsable de l’engagement citoyen dans l’équipe départementale. Une fonction exercée jadis par un certain... M. Mespoulet.

Nouveau départ dans l'équipe Fournier. Après son directeur de cabinet, sa directrice de cabinet adjointe et son chef de cabinet - qui projette bientôt de faire le tour du monde - un nouveau collaborateur a quitté l'équipe du maire Les Républicains de Nîmes. Marc Dubois n'est plus le chargé de mission des élus de Droite à Nîmes et Nîmes métropole. Un départ d'un commun accord, pour des raisons de santé. Il sera remplacé par deux jeunes Priscillia Salelles (26 ans), ex-collaboratrice de la députée Macroniste Annie Chapelier, et Teddy Maurel (29 ans). Des transferts qui viennent compléter les recrutements au cabinet du maire. Seront-ils capables d'écrire une nouvelle page de l'histoire politique nîmoise ?

Le coup de bec du Québec. Le Québec entre en guerre avec la ville de Nîmes, Nîmes métropole et la Région ! Où c'est tout comme... En nous transmettant un communiqué de presse annonçant la tenue de l'assemblée générale de la fédération France Québec / francophonie (du 30 mai au 1er juin 2019 à Nîmes et au Pont du Gard) et la présence de la déléguée générale, Lise Beauchamps, représentant le gouvernement du Québec en France, le président départemental de l'association France Québec en a profité pour régler ses comptes avec les institutions sus-citées. Guillaume Deros, c'est son nom, dénonce le désintérêt des responsables politiques concernés concernant la promotion des échanges avec La Belle Province. Se présentant par ailleurs comme Grand Bourgeois 2015 des Consuls de Nîmes, médaillé de l'Institut international Montcalm et... conseiller en immobilier, il explique que France Québec aurait sollicité des subventions pour financer cette AG. Une initiative qui n'a trouvé aucun écho. Et le même de rappeler que "lors de l'une dernières AG de France Québec à Chatel Guyon, la région Rhône Alpes/Auvergne (Laurent Wauquiez) avait donné 15 000€, la ville de Chatel Guyon 5 000€ et une réception à l’hôtel de ville." Et pan, sur le bec. Tabernacle !

Le député Cellier de l’audience aux auditions. Ancien de la radio NRJ, le député LREM de la troisième circonscription, Anthony Cellier, est passé des audiences aux auditions. Le parlementaire gardois est en effet en train de se spécialiser dans les auditions des dirigeants des grandes entreprises françaises de l’énergie puisqu’après celle du nouvel administrateur du CEA et de la numéro 1 de la CNR, il s’occupera le 30 avril prochain de celle du PDG d’EDF. Jean-Bernard Lévy brigue sa propre succession et Anthony Cellier est chargé, au nom de la commission des affaires économiques de l’Assemblée, de préparer son audition par les députés. De quoi aider le député à conforter sa position de « Monsieur 100 000 volts », spécialiste de l’énergie. Une position qui pourrait, d’après la rumeur, lui valoir de devenir le rapporteur du projet de loi énergie-climat.

Trains fantômes. La presse nationale s'intéresse ces derniers temps aux gares de Montpellier Sud de France et Nîmes - Pont du Gard. Ainsi le quotidien Libération n'a pas manqué d'étriller les deux gares cette semaine dans un article intitulé "À Montpellier, le pétrin entre en gare." Dénonçant "une station fantôme [...] bâtie au milieu de nulle part, sans même un guichet, et qui accueille à peine huit trains par jour", le journal en profite pour se payer aussi "la deuxième de ce genre qui devrait bientôt voir le jour près de Nîmes." Dans la foulée, selon nos informations, c'est la chaîne de télévision M6 qui est en cours de tournage d'un sujet sur les deux gares. Les journalistes de la chaîne, venus pour l’émission « 66 minutes » ont tenté de comprendre la situation des deux côtés du Vidourle. Ils ont compris que la future gare de Nîmes serait raccordée au réseau TER alors que la voisine était, pour l’heure, coupée du monde… des transports. Philippe Saurel, pour Montpellier, et Yvan Lachaud, pour Nîmes métropole, auront-ils été suffisamment convaincants pour faire passer le message et mettre les journalistes sur de bons rails ? On espère surtout que le président de l'Agglo Nîmoise a enfin pris des cours de média training après sa prestation catastrophe dans Cash Investigation ...

La Rédaction

Abdel Samari

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