Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 14.04.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 232 fois

NÎMES Fragments, une exposition partiellement totale

À voir au Carré d'Art Jean Bousquet jusqu'au 22 septembre où Rayyane Tabet expose une belle histoire.

Montage de l'exposition Fragments (Photo Anthony Maurin).

Pour vous dire que Nîmes devient grande... Rayyane Tabet, artiste qui expose actuellement et jusqu'à la fin de l'été à Carré d'Art, fera partie de l’exposition " Royaumes oubliés. De l’empire hittite aux Araméens " au musée du Louvre du 2 mai au 12 août 2019 (Hall Napoléon). Dans la foulée, ses Fragments nîmois iront ensuite en partie au Metropolitan Museum of Art, New York pour l’exposition " Alien Property. "

Avant de parler plus en détail de Fragments, parlons de son créateur. Rayyane Tabet, né en 1983 à Achqout, au Liban, vit et travaille à Beyrouth. Il est diplômé en licence d’Architecture de la Cooper Union à New York et en master de beaux-arts de la University of California à San Diego.

Fragments se penche sur une mission archéologique menée au tournant du XXème siècle par le diplomate et historien allemand Max von Oppenheim sur le site de Tell Halaf, au Nord-Est de la Syrie. En 1929, les autorités mandataires françaises désignent l’arrière-grand-père de Rayyane Tabet, Faik Borkhoche, secrétaire personnel de von Oppenheim ; pour officieusement rassembler des informations sur les fouilles menées dans le village de Tell Halaf en Syrie.

Une histoire que Tabet dévoile, associant des épisodes personnels à des figures éminentes de l’histoire ; et qui est le point de départ d’un questionnement autour du patrimoine familial, de la conservation des vestiges archéologiques, de l’appropriation culturelle, des pratiques muséologiques, et des flux migratoires.

Fragments se compose d’une performance, de dessins, de sculptures, de biens personnels et de ready-made, qui forment ensemble une vaste installation pluridisciplinaire. Sur fond d’un contexte géopolitique complexe, Tabet assemble une nouvelle fois les reliquats du palais de Tell Halaf, suit la trace des vestiges répartis dans différents musées à travers le monde, et rassemble des fragments de tapis.

Traversant les âges, les générations et les continents, l’exposition explore les déconstructions et reconstructions de vestiges, conséquences d'" accidents de l’histoire ". A partir de notes autobiographiques et de recherches personnelles, Rayyane Tabet propose une belle lecture alternative d’événements majeurs à travers des récits individuels.

Anthony Maurin

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