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Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 17.04.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 3201 fois

NÎMES Professeurs de Philippe-Lamour auditionnés, leurs collègues solidaires

Maya Amer Moussa, quelques minutes après avoir été auditionnée (photo Corentin Corger)

Une cinquantaine de professeurs réunie devant les locaux de l'Éducation nationale dans le Gard (photo Corentin Corger)

Après l'annulation du baccalauréat blanc au lycée Philippe-Lamour, en février, cinq professeurs étaient auditionnés en visioconférence par deux inspecteurs généraux du ministère de l'Éducation. Une cinquantaine de collègues est venue les soutenir devant la Direction départementale des services de l'éducation nationale, à Nîmes.

La convocation est tombée lundi, cinq professeurs du lycée Philippe-Lamour de Nîmes sont auditionnés ce mercredi matin après l'annulation du baccalauréat blanc. Chacun leur tour jusqu'à 19h, ils vont être entendus en visioconférence par deux inspecteurs généraux de l'Éducation nationale missionnés par le ministère.

De manière collective, les professeurs avaient voté l'annulation du Bac blanc en protestation à la réforme Blanquer. C'est donc collectivement qu'ils se sont retrouvés à environ 50 collègues devant les locaux de la DSDEN (Direction des services départementaux de l'éducation nationale) pour soutenir leurs confrères. Des professeurs en grève qui ont manifesté leur présence bruyamment à l'aide des mégaphones, de roulements de tambour et de batterie.

Aujourd'hui c'est cours de batterie (photo Corentin Corger)

"C'est la première fois que je vois ça. Il y a une volonté de répression et d'intimidation de la part de notre ministère. Les motifs de cette convocation sont flous. On espère qu'il n'y aura pas de procédure disciplinaire", commente Jérôme Amicel, responsable départementale SNES-FSU et également enseignant à Lamour. Ce dernier, dès l'annonce de ce rendez-vous, a mobilisé ces homologues des syndicats Sud, de la CGT ou encore de FO et se félicite d'un "large soutien syndical".

Les politiques mobilisés

Dans l'assistance présente, se trouvait Vincent Bouget, professeur à Lamour et également secrétaire départemental du Parti communiste dans le Gard: "Ils cherchent des coupables", lâche t-il, accompagné de Denis Lanoy,  candidat communiste aux élections européennes. Alain Clary, ancien maire de Nîmes (1995-2001) et professeur d'histoire a également été aperçu. Vincent Bouget a demandé le soutien du député des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville (PCF)  qui a interpellé Jean-Michel Blanquer via une lettre spécifiant expressément de "cesser ces démarches répressives".

5 enseignants convoqués individuellement aujourd'hui par l’inspection générale: mesures d'intimidation #boucsemissaires en réponse à la mobilisation contre la réforme Blanquer! Honteux! https://t.co/DYGiKWYMDF pic.twitter.com/d73m9Qmmk0 — Jean-Luc Gibelin (@GibelinLuc) 17 avril 2019

La classe politique communiste solidaire à l'image de Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie délégué aux Transports, auteur d'un tweet de soutien des professeurs convoqués.

Vers 11h, la première professeure auditionnée, Maya Amer Moussa est sortie de son entretien. "Ils ont cherché à individualiser nos actes", a-t-elle déclarée, rappelant le caractère collectif de la manœuvre. Cette dernière, syndiquée au SNES-FSU, s'inquiète de la suite : "Je pressens que je ne vais pas échapper à des démarches disciplinaires." Affaire à suivre...

Corentin Corger

Retrouvez un extrait de la manifestation en vidéo : 

Corentin Corger

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