Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 25.04.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 705 fois

GARD Le Pélardon est en AOP ou n'est pas un Pélardon

Sophie et Olivier Negrier avec leur troupeau (Photo Anthony Maurin).

Les chèvres, ça ose tout c'est même à ça qu'on les reconnaît (Photo Anthony Maurin).

Vivre du lait de ses chèvres est une aventure à part entière. Les Cévennes sont à la mode et leur mode de vie aussi.

Dénuées de richesses extravagantes, elles proposent une vie saine, une vie de labeur et de fierté agricole. Producteurs à Saint-André de Majencoules, Sophie et Olivier Negrier l’ont bien compris en montant leur exploitation en 2008. Le secteur est dynamique sur le territoire de l’appellation AOP Pélardon, ils ont donc choisi, sans trop s’y connaître, de travailler avec des chèvres et de fabriquer de magnifiques Pélardon. En fait, nous sommes ici dans le berceau d’un appellation voulue et créée par les producteurs. L’outil syndical ajouté à la vitrine AOP ont été conçu de manière collective et réfléchie. Un pan entier de l’économie du secteur cévenol est basé sur le Pélardon.

Le berceau de l'appellation

Le collectif comprend 53 producteurs fermiers et 16 producteurs laitiers (qui remettent leur lait à la coopérative ou à une Scop) car la volonté d’un chevrier est d’être ancré dans son terroir et de livrer une partie de son territoire dans des assiettes gourmandes. L’AOP s’étale sur près de 500 communes et comprend une partie du Gard avec 222 villes et villages, mais aussi de la Lozère, de l’Hérault et curieusement de l’Aude, avec les Corbières. Un affineur fait lui aussi partie de l’épopée gustative et distille son savoir. Il est Gardois et installé à Montignargues. Pour ceux qui connaissent la fromagerie des Loubes, c’est là !

Il faut affiner le Pélardon 11 jours avant de le mettre à la vente sous ce nom (Photo Anthony Maurin).

L’AOC (qui est devenue AOP grâce à l’Europe) date de l’an 2000, avec elle, les prix se sont mis à flamber. Il faut dire qu’elle a évité l’écueil de la sale contrefaçon avec du lait de vache et des choses tout aussi improbables mais la bataille de la vérité est encore dure à mener. « Nous sommes montés en gamme. Le collectif est uni pour lutter contre la fraude et seule l’étiquette fait la différence aux yeux des consommateurs. Nous effectuons des dégustations pour faire faire comprendre la différence et pour rester en conformité avec notre cahier des charges », détaille Cécile Podeur, animatrice pour le compte du syndicat des producteurs de Pélardon.

L’AOP produit 229 tonnes, soit environ 3,7 millions de fromages. Quand on dit que la France est le pays du fromage, les Cévennes sont la terre natale du Pélardon et de son goût unique. Cécile Podeur poursuit : « À pas de fourmi, depuis 20 ans, la notoriété est enfin là ! » Depuis deux ans le couple Negrier installé à Saint-André de Majencoules a intégré le cahier des charges de l’agriculture biologique mais pour Sophie Negrier, « celui des Pélardon est plus restrictif. L’AB c’est vraiment plus facile ! »

Rien à redire... C'est beau la nature ! (Photo Anthony Maurin).

Vous salivez ? Si vous êtes Nîmois, rendez-vous au 60, Avenue Jean-Jaurès « Aux douceurs de Sophie » pour retrouver la production de Sophie et d’Olivier. Sinon, à la coopérative des oignons doux, dans une boutique paysanne à l’Espeyrou, au marché du Vigan, à Montpellier dans une boutique paysanne non loin du boulevard du Jeu de Paume ou encore directement chez eux, à la fromagerie du Pommaret à Saint-André de Majencoules, tous les matins jusqu’à 10h.

Anthony Maurin

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