Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.04.2019 - norman-jardin - 2 min  - vu 2529 fois

NÎMES OLYMPIQUE La valise en carton

Sonnés par la correction subie à Lille, les Nîmois veulent comprendre et colmater les brèches.
Hervé Lybohy et la défense nîmoise n'ont rien pu faire face à l'attaque de feu des Lillois (Photo via MaxPPP) - PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Sale soirée pour Miguel et Ripart face à Mendes (Photo via MaxPPP) • PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

La fessée reçue au stade Pierre-Mauroy a fait mal aux Crocos qui veulent analyser les erreurs commises avant d’aller à Reims.

Bien sûr, cela ne fait jamais plaisir de recevoir une telle gifle. 5-0, avec tous les buts encaissés en une période, ça marque les esprits. Pour autant, les Crocos ne veulent pas s’attarder sur cette déroute. À l’issue de la rencontre, Bernard Blaquart, l’entraîneur nîmois, tentait d’analyser la défaite. "On s’est désorganisé après le premier but. On a voulu peut-être égaliser trop tôt. Derrière, ça a été terrible."

Mais le technicien rappelait le manque d’expérience de son équipe, "c’est notre première saison en Ligue 1". Il soulignait aussi la mauvaise soirée passée par le champion de France, le 14 avril dernier : "le Paris Saint-Germain en a aussi pris cinq ici (NDLR défaite du PSG 5-1)".

Changer de philosophie ?

Mais que fallait-il faire pour résister face à Lille ? Sans doute pas grand-chose, tant les deux équipes ne boxent pas dans la même catégorie. "Lille c’est vraiment du beau boulot. Ils feront un très beau dauphin", soulignait, un brin admiratif, Bernard Blaquart. Bien sur que le Losc est une très belle équipe mais cela n’empêche pas l’entraîneur nîmois d’avoir quelques remords. "Je m’en veux, c’est dommage de faire cette deuxième période. Je regrette que l'on n'ait pas joué nos coups offensifs à fond, même si, en première période, c’était mieux qu’à Marseille."

La Ligue 1 est impitoyable, elle ne pardonne rien. Les Crocos ont passé quelques mauvaises soirées (ou après-midi) cette saison : 3-0 à Montpellier, 4-0 à Rennes, 3-0 à Lyon-Duchère (en 32e de finale de la coupe de France), 3-0 au PSG et depuis hier, une "Manita" 5-0 à Lille. Ce sont des choses qui arrivent et pas qu’aux Nîmois.

36 buts encaissés en 17 matches à l'extérieur

Mais le Nîmes Olympique paye aussi son esprit offensif, qui fait tout son charme mais qui l’expose. L’armada nordiste s’est engouffrée, avec gourmandise, dans les espaces laissés par les Crocos. Alors faut-il changer de philosophie ? Non bien sûr, mais pour Antonin Bobichon, il faut trouver le juste équilibre, "parfois, il faut savoir se calmer et jouer contre nature. On n'aurait pas dû paniquer après le premier but et attendre un peu, sans trop se livrer." Il n’est pas certain que cela aurait suffit face à ces Dogues.

Hervé Lybohy, le défenseur central des Crocos, a quitté la pelouse lilloise avec un goût amer, "ça fait quand même mal." Il nourrissait de nombreux regrets, "on aurait dû être plus tranchant en attaque", quitte à tirer les barbelés, "à 2-0, on aurait dû fermer derrière et défendre tous encore plus en bloc." À l’extérieur, les coéquipiers de Paul Bernardoni ont encaissé 36 buts en 17 matches, soit plus de deux par rencontre. Il n’y a que Guingamp qui fait pire avec 38 buts. Alors quand l'attaque ne marque pas, la défaite est inévitable.

Le Nîmes Olympique a moins d’une semaine pour colmater les brèches, puisque samedi c’est un autre déplacement qui l’attend. Les Crocos joueront au stade Auguste-Delaune, où le football est aussi pétillant que le champagne. Attention tout de même de ne pas rééditer un tel naufrage, car cette fois, ça gâcherait vraiment la fin de saison du N.O.

De Lille, Norman Jardin

Norman Jardin

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