Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 10.05.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 1185 fois

LE 7H50 de Jérôme Puech : "J'ai de l'espoir et je suis motivé"

Jérôme Puech Photo DR / ObjectifGard

Le mouvement citoyen Magna Nîmes organise ce vendredi une conférence de presse de synthèse suite à la consultation organisée ces derniers mois auprès des Nîmois en vue des élections municipales de 2020. À la tête de ce rassemblement, le socialiste Jérôme Puech nous en dit plus.

Objectif Gard : Comment s'est organisée cette consultation des Nîmois ?

Jérôme Puech : On a consulté les habitants autour d'ateliers de réflexion sur différentes thématiques : l'urbanisme, la mobilité, la culture, la sécurité, l'identité ou encore l'économie. Des ateliers qui se sont déroulés une fois par mois environ. Ce sont au final plus de 1 000 nîmois d’horizons divers qui se sont exprimés.

Et qu'est-ce qui ressort de cette consultation ?

Des choses très concrètes. D'abord, nous avons eu l'expression d'une ville pauvre. Beaucoup de Nîmois rencontrent des difficultés pour trouver un emploi. Un constat logique quand on observe que la pauvreté touche 30% de la population dans la ville. C'est l'une des caractéristiques de Nîmes par rapport à d'autres communes de même strate. Autre sujet : les quartiers. Ils sont enclavés et éloignés de l'emploi, des services publics, des commerces ou encore des transports. Par ailleurs, cette consultation montre que les habitants souhaitent davantage être associés aux décisions qui les concernent. Ils ont le sentiment que les élus ne sont présents qu'au moment des élections. Il y a une souffrance chez certains d'entre eux de ne pas être entendus. Les habitants veulent plus que jamais être dans la co-construction des projets pour leur ville. Enfin, l'un des sujets de préoccupation concerne l'écologie. Les Nîmois ambitionnent des déplacements doux, le mieux-manger... Ils proposent que les collectivités montrent l'exemple en la matière et répondent à l'urgence écologique.

Sur les mandats de Jean-Paul Fournier, tout est-il à jeter ?

Non. Il y a une reconnaissance d'une ville plus belle, plus agréable visuellement. Tout le monde s'accorde pour dire que dans un périmètre précis - le cœur de ville - des choses positives ont été faites. Mais on en revient toujours au même sujet des quartiers autour de l'hypercentre où tout reste à faire.

Cette consultation souffre peut-être aussi d'une sensibilité de Gauche, non ?

Je ne crois pas. Nous ne faisons pas de politique dans nos ateliers. Tout était ouvert. Les habitants étaient invités à participer sans prise en compte de leur appartenance à un parti. C'est d'ailleurs l'une des clés de son succès. Magna Nîmes se veut facilitateur des échanges et passeur d'idées pour les prochaines échéances.

Des échéances auxquelles vous souhaitez participer activement. Vous êtes d'ailleurs candidat à l'investiture du Parti socialiste ?

Depuis le début, je ne l'ai pas caché. Je suis candidat à l'investiture socialiste. J'espère qu'avant l'été la direction nationale aura clarifié la situation de l'élection interne. Les Européennes à la fin du mois devraient nous donner déjà un éclairage du rapport de force. Après, notre mission sera de constituer une liste et de nouer des alliances. Une liste qui, avec Magna Nîmes, impulsera une dynamique citoyenne qui pourra être soutenue par les partis politiques.

Selon notre sondage Opinion Way, des listes éclatées à Gauche amèneraient tout droit à l'échec en 2020. Comment accueillez-vous ce constat ?

Ce sondage était très éclairant. On voit parfaitement que la Gauche éparpillée en trois blocs a peu de chance. Moi je discute beaucoup avec les militants et les citoyens. Nous n'avons pas de problème sur le projet avec de nombreux partis à Gauche. C'est ensuite une histoire de personnes et d'étiquettes. Mais j'ai de l'espoir et je suis motivé pour parvenir à cette union.

Une union qui pourrait se faire autour de Nicolas Cadène ?

C'est un des possibles acteurs. Pour la tête de liste, je ne sais pas. Il n'est pas tout à fait Nîmois. Il faut qu'il s'organise pour l'être. Par ailleurs, il n'est pas, à ma connaissance, candidat à l'investiture du Parti socialiste. Je suis le seul à l'être encore aujourd'hui. Nicolas Cadène et moi devons travailler ensemble. Pour ce qui concerne celui qui sera en haut de la liste, on verra plus tard.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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