Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.05.2019 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 19839 fois

NÎMES "C'est le drive de la drogue à la Zup sud" : le mis en cause garde le silence mais veut être libéré

Quartier de Pissevin à Nîmes . Photo : C.M/O.G.

Un client toute les deux minutes venait s'approvisionner en cannabis et cocaïne au coeur du quartier de Pissevin à Nîmes.

Des mois d'enquête de la Sûreté départementale de Nîmes ont permis d'identifier un clan qui était soupçonné de s'adonner à un très important trafic de stupéfiants. Les transactions, nombreuses, sont estimées à près de 400 clients par jour et pouvaient rapporter au réseau structuré de la cité sensible entre 10 000 et 15 000 euros quotidiennement.

"C'était le drive de la drogue à la Zup sud. Un point de deal dans un parking souterrain avec les voitures des consommateurs qui s'engouffraient dans le parking avant de repartir au bout de quelques secondes une fois que la transaction était effectuée", résume ce mercredi matin, le conseiller à la chambre de l'instruction de Nîmes. "Puis il y avait pas très loin de là un autre point de vente dans la galerie Richard Wagner", poursuit le magistrat...
La cour d'appel est saisie par un jeune de 24 ans mis en examen dans ce trafic. Il a fait appel de son ordonnance de placement en détention. Un garçon qui veut être placé sous contrôle judiciaire mais qui refuse de répondre sur les faits aux policiers, au juge d'instruction, et à la cour d'appel aujourd'hui.

Le 12 mars les policiers du commissariat de Nîmes avaient fait une descente remarquée à Pissevin, accompagnés du RAID. Depuis, cinq personnes mises en examen sont écrouées. Un sixième homme, celui qui demandait ce mercredi matin un contrôle judiciaire, était introuvable et avait fait l'objet d'un mandat de recherche.

Il a fini pas se rendre quelques jours plus tard. "Il n'a jamais voulu s'exprimer. Il a refusé de répondre aux enquêteurs et au juge d'instruction. Il est difficile aujourd'hui de comprendre", souligne le conseiller rapporteur de la chambre de l'instruction.

Le mis en examen est le frère d'un homme présenté comme l'un des chefs du réseau et chez qui il a été trouvé 13 kilos de cannabis et un kilo de cocaïne. Le parquet général s'est opposé à la libération conditionnelle du mis en cause. La cour d'appel doit rendre sa décision dans les prochaines heures.

Boris De la Cruz

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