Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 22.05.2019 - thierry-allard - 2 min  - vu 577 fois

UZÈS La première pierre de l’internat des deux lycées posée

Les élus ont posé la première pierre de l'internat commun des deux lycées d'Uzès ce matin (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est peu dire que le personnel et les élèves des lycées Guynemer et Gide d’Uzès l’attendent cet internat et cet espace de restauration mutualisé entre les deux établissements, dont la première pierre a été posée ce mercredi à la mi-journée.

Car même si ce projet semble frappé du sceau du bon sens, il est bâti sur un terrain inoccupé, si ce n’est pas l’ancienne gendarmerie inutilisée depuis plus de quinze ans, situé pile entre les deux lycées, il aura été tout sauf facile à mener.

« Ça a été un chemin de croix », ira jusqu’à dire le conseiller régional Fabrice Verdier, en rappelant que ce projet, « on en parle depuis 2005. » Quinze ans plus tard, à la rentrée 2020, il ne s’agira plus d’un projet, mais d’une réalité. Si tout va bien, puisque le « chemin de croix » n’est peut-être pas fini : la contrainte de garder la façade de l’ancienne gendarmerie pour l’intégrer au projet fait qu’il faudra sans doute « rallonger l’enveloppe », estimera le vice-président de la Région en charge de l’éducation, Kamel Chibli. Une enveloppe déjà épaisse de 25 millions d’euros pour ces seuls travaux, 33 millions si on rajoute la restructuration des locaux libérés dans les deux lycées par l’édification du nouveau bâtiment.

Avant d’en arriver là, il a fallu en passer par des recours, « avec des associations, toujours les mêmes, qui sont contre tout ce qu’on fait », commentera le maire, Jean-Luc Chapon, puis des contraintes réglementaires induites par le passage du terrain en secteur sauvegardé. « Le projet a été réduit d’un étage et il a été décidé de garder la façade de l’ancienne gendarmerie », poursuivra le premier édile.

De nouvelles perspectives pour les deux lycées

Ensuite, c’est ici qu’on découvrira la splendide mosaïque romaine du premier siècle avant Jésus-Christ. Une belle découverte, mais une nouvelle source de ralentissement pour le projet. Bref, « on connaissait l’Arlésienne, à la Région on avait l’Uzétienne », résumera Fabrice Verdier.

L'internat est actuellement en construction (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Dans ce « chemin de croix », seul le Département viendra donner un sérieux coup de pouce au projet, en cédant le terrain pour l’euro symbolique du temps de Damien Alary. « C’était une bonne décision, on ne combattra le chômage que par la formation des jeunes », estime aujourd’hui le président du Département, Denis Bouad, qui veut ainsi « renforcer le rayonnement du lycée des métiers d’art Guynemer. »

De quoi faire dire à Kamel Chibli que ce projet est « l’aboutissement d’un engagement collectif et un engagement fort de la Région. » Le vice-président d'Occitanie rappellera que l’enveloppe globale de 33 millions d’euros « correspond quasiment au coût d’un lycée neuf comme celui de Sommières, qui coûte 40 millions d’euros. » Globalement, « la région a investi depuis 2013 quasiment 300 millions d’euros dans les lycées du Gard », poursuivra l’élu régional.

Une chose est sûre, c’est que ce nouvel équipement, qui comprend un internat de 230 élèves, un réfectoire de 435 m2, une cafétéria de 110 m2, une cuisine de 860 m2 et une salle de sport de 380 m2, va donner de nouvelles perspectives aux deux lycées de la cité ducale. « Nous avons le projet d’en faire des lycées d’excellence. Nous allons créer une pépinière des métiers d’art et nous allons réfléchir à un rapprochement, voire une fusion, pour gagner des formations supplémentaires », avancera Fabrice Verdier. Un autre chantier qui s’ouvre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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