Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 26.05.2019 - corentin-corger - 3 min  - vu 2074 fois

RÉTRO Les souvenirs du tennisman Henri Leconte dans les arènes de Nîmes

Ce dimanche 26 mai marque l'ouverture officielle de Roland-Garros (jusqu'au 9 juin), le deuxième tournoi du Grand Chelem de la saison de tennis. De 1986 à 1989, les arènes de Nîmes accueillaient le Trophée Philips, préparatif aux Internationaux de France. Henri Leconte se souvient. 

Il y a une semaine nous avons été interpellés par cette photo postée par Henri Leconte sur les réseaux sociaux, dans les arènes de Nîmes. "J'avais envie de partager ce côté nostalgique, ça rappelle des bons souvenirs", explique une des figures du tennis français qui a remporté neuf titres en simple et dix en double, dont Roland-Garros (avec Yannick Noah en 1984), de 1980 à 1996. Une carrière bien remplie qui a propulsé le Nordiste jusqu'à la 5e place du classement mondial en 1986 et en finale de Roland-Garros, perdue face à Mats Wilander en 1988.

La terre battue c'est ce qui a amené Henri Leconte à venir jouer dans les arènes de Nîmes en 1986 et 1987. Deux semaines avant le tournoi français du Grand Chelem, un tournoi exhibition de préparation était organisé dans l'amphithéâtre romain, baptisé le Trophée Philips, nom du géant technologique néerlandais. Une compétition organisée de 1986 à 1989 par Pascal Portes et Dominique Bedel, deux anciens joueurs reconvertis dans l’événementiel, qui parvenaient à faire venir des têtes d'affiche.

L'affiche du Trophée Philips dans les arènes de Nîmes en 1987

Les experts l'auront reconnu, c'est bien Boris Becker qui se cache derrière le Français, dans le callejon des arènes. Une photo prise en 1986. "J'avais gagné contre Becker en trois sets dans un match accroché", se souvient Henri Leconte, poussé par les fans. "Le public m'avait chauffé grave. Il y avait énormément de monde. Les gens aimaient ce spectacle. On se prenait pour des toreros, c'était très cool et festif !", se souvient-il. Plus que l'ambiance, c'est évidemment le cadre qui a marqué le tennisman, "c'était un environnement exceptionnel pour jouer au tennis. Un endroit majestueux et magique."  

Celui qui a été marié à la torera Marie Sara de 1995 à 1998 était revenu l'année suivante (8 au 10 mai 1987) pour figurer dans un plateau relevé aux côtés de l'australien Paul McNamee, de l'américain John McEnroe, du français Thierry Tulasne et des Suédois Joakim Nyström, Mats Wilander, battu cette année-là en finale des Internationaux de France, par le Tchèque Ivan Lendl. "C'était une bonne préparation pour Roland-Garros", reconnaît Leconte, demi-finaliste en 1986, battu par le Suédois Mikael Pernfors et sorti au premier tour en 1987.

"Nadal ne domine pas comme l'année dernière"

À quelques heures du début du tournoi, nous en avons profité pour évoquer avec Henri Leconte les forces en présence de cette édition 2019. Un Français vainqueur ? "Gagner non, mais faire de belles prestations oui !" Le favori ? "Nadal ne domine pas la situation comme l'année dernière car il n'a pas énormément de confiance même s'il s'est imposé à Rome." Qui pourrait alors détrôner le double tenant du titre et onze fois vainqueur de l'épreuve ? "attention à Dominic Thiem. Le nouveau court Philippe-Chatrier peut offrir de nouvelles possibilités. Je m'attends à un bon Roland-Garros." La surprise peut-elle venir d'un Français ? "C'est tout le mal que je leur souhaite !", conclut-il. Consultant pour la chaîne Eurosport durant la quinzaine, Henri Leconte suivra cela de près.

Son lien avec les arènes de Nîmes ne s'arrête pas au Trophée Philips. En 1992, il dispute le quart de finale de Coupe Davis face à la Suisse perdue 3-2 par la France, même s'il remporte son match en doubles. L'année précédente, Henri Leconte fait partie de l'équipe qui soulève le saladier d'argent mais il ne joue pas lors du quart de finale organisé à Nîmes, où les Bleus battent l'Australie (3-2). Pour la petite histoire, le dernier match de Coupe Davis dans la cité gardoise date de 1999 et une victoire de la bande à Forget avec notamment Cédric Pioline en huitième de finale face aux Pays-Bas (3-1). À quand le prochain match ?

Corentin Corger

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