Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 27.05.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2291 fois

EUROPÉENNES Descente aux enfers pour Les Républicains

Le premier adjoint à la ville de Nîmes et secrétaire départemental Les Républicains perd son siège au parlement européen (Photo : Coralie Mollaret)

Avec 8,50%, la Droite républicaine n’atteint pas la barre symbolique des 10%. Le Nîmois et député européen sortant, Franck Proust, perd son siège au parlement européen !

« Les Français sont des veaux ! », balance énervée Mireille, à la vue des premiers résultats du scrutin européen. Si le parti de Laurent Wauquiez espérait une résurrection après la déroute de la Présidentielle 2017, c’est raté. Et c’est même pire… « On prend une gifle ! Je ne saurai pas vous mentir », se désole le premier adjoint et député européen, Franck Proust.

Pour le sortant la défaite est amère puisqu’il perd son siège au parlement. Dans le Gard, la liste portée par François-Xavier Bellamy ne rassemble que 7,2% des voix contre 19% aux Européennes de 2014. À Nîmes, ville dirigée depuis 2001 par Le Républicain Jean-Paul Fournier, le score a de quoi inquiéter pour l'avenir : la Droite récolte péniblement 9,9%, derrière le Rassemblement national (24,4%), La République en marche avec 21,6% et EELV avec 13%.

Tristesse chez Les Républicains

Hier soir à la permanence Les Républicains, certains militants ne semblent finalement pas très surpris : « C’est vrai mais enfin, on s’attendait à un score plus important quand même ! », réagit une militante. Mireille, elle, n’en démord pas : « Mais comment il a pu s’écrouler comme ça ? C’était le seul qui avait un discours correct ! Je l’ai vu à son meeting à Nîmes ! »

Quelles sont les raisons de cette nouvelle débâcle ? « Bellamy, on l’a envoyé au casse-pipe ! Il est un peu jeune. Les Français n’aiment pas les jeunes », pense Jean-Luc, un autre militant. N’est-ce pas plutôt en raison des positions trop conservatrices de la tête de liste ? Mireille objecte : « Non, je ne pense pas ! La France, elle est quand même judéo-chrétienne, qu’on le veuille ou non ! C’est une honte ! »

Ce dimanche soir à la permanence Les Républicains du Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Pour Franck Proust, sa famille politique a été victime du piège tendu par La République en marche (LREM) : « J’ai parlé à certains de nos électeurs qui ont voté Rassemblement national pour battre Emmanuel Macron et au contraire, d’autres qui voulaient faire barrage à l’extrême-droite en votant pour Macron. » Et de poursuivre son analyse : « Le surcroît de la participation (52,2% dans le Gard contre 45,69 en 2014) ne nous a pas profité. Il a profité au candidat écologiste, Yannick Jadot. »

Et après ?

Franck Proust n’étant plus à l’Europe, le Nîmois reste premier adjoint de sa ville. Si les Européennes sont un coup dur, la carrière politique du quinquagénaire n’est pas terminée pour autant. « Demain je reprendrai le chemin de la mairie. On analysera plus finement les résultats », explique-t-il. « Il y a quand même des chiffres qui m’interpellent : arriver en quatrième position dans un bureau de vote à Jean-Jaurès ? Je reste persuadé que ce n’est pas la représentation de Nîmes. »

Et le Nîmois d’assurer : « On va continuer direction les Municipales, puis après les Départementales. La politique, c’est comme ça. » S’adressant aux militants, il conclut : « Merci pour votre implication. Il n’y a rien de plus dur qu’une élection européenne. Personne ne comprend rien. C’est tellement éloigné… Alors ne perdez jamais foi dans vos convictions. Les défaites d’aujourd’hui construiront les victoires de demain. »

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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