Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.05.2019 - coralie-mollaret - 1 min  - vu 1772 fois

NÎMES Retrouvailles des rapatriés d’Algérie à Santa Cruz

Ce matin à la Santa Cruz dans le quartier du Mas de Mingue à Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

Comme chaque année à l'Ascension, la fête de la Santa Cruz prend ses quartiers au Mas de Mingue.

Ce sont les derniers témoins d’une douloureuse histoire entre la France et l’Algérie. Tous les ans depuis presque 60 ans, des milliers de pèlerins convergent à Nîmes. « Ces dernières années, il est vrai que nous sommes moins nombreux et que les cimetières se remplissent », constate Michel, un Oranais du quartier Les Planteurs, qui a fuit l’Algérie « française » en 1962.

À la messe, ce matin (Photo : CM)

La Santa Cruz, c’est d’abord une célébration religieuse dédiée à la Vierge Marie. En 1849, le choléra ravage Oran. Les autorités militaires, incapables d'enrayer l'épidémie, font appel à l'Église. Les prêtres organisent alors une procession dans la ville en l'honneur de la Vierge Marie. C’est à ce moment-là qu’éclate un puissant orage, lessivant le sol jusqu'à faire disparaître le choléra.

Les fidèles (Photo : CM)

La célébration, « c’est surtout une occasion de se retrouver entre nous. Tenez Michel, il était à l’école avec moi », commente André, lui-aussi originaire du quartier Les Planteurs.

La blessure de l'Algérie est encore bien profonde pour ces "pieds-noirs" : « Nous ne sommes pas des colons ! Les colons, ce sont les métropolitains de l’époque, les entreprises qui faisaient des affaires ! Nous, quand on est arrivé en métropole, nous avions tout perdu. La Gauche ne voulait pas de nous et les Gaullistes nous ont trahi !  » La Santa Cruz, des mémoires vives d’une histoire qui ne doit pas tomber dans l’oubli.

Coralie Mollaret

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